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Pépites Etena : Mathieu, Sandra et Arthur imaginent les besoins du futur

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25/02/2016

Ligomed, le carnet de santé intelligent imaginé par Mathieu Dellenbach

Lors de son premier stage d’internat aux urgences des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Mathieu Dellenbach, aujourd’hui étudiant en 8e année de médecine, assiste à un décès dû à un choc anaphylactique, causé par une prise de médicament auquel le patient est allergique. Aujourd’hui encore, le futur urgentiste témoigne encore de « l’arrivée quotidienne, de jour comme de nuit, de patients sans dossier médical. Impossible d’identifier leurs antécédents, leurs traitements médicaux, leurs allergies… » Pour éviter ces drames encore trop nombreux, Mathieu décide de participer au Hacking Health Camp, qui a lieu à Strasbourg, en mars dernier.

L’idée de ce passionné de technologies de l’information et de la communication (TIC) ? Tirer parti de ce brainstorming grandeur nature, réunissant les têtes pensantes de la médecine de demain pour donner vie à son idée. Celle d’une double application de santé, destinée à la fois aux professionnels de santé, Smur, urgentistes et pharmaciens en tête, et aux patients. Il souhaite capitaliser sur les expériences déjà menées au niveau national, le dossier pharmaceutique ou encore le Dossier médical personnalisé (DMP). L’un des enjeux cruciaux : « Trouver un équilibre entre simplicité d’usage et sécurisation de données sensibles (traitements médicaux, résultats d’analyses médicales, etc.) ».

Appli pour smartphone

De l’équipe formée lors de ces deux jours pour construire la base d’un carnet de santé intelligent, il reste aujourd’hui un noyau dur de quatre personnes : outre Mathieu, Etienne Quoirin, urgentiste senior au CHU de Hautepierre ; Xavier Hurst, développeur, étudiant en quatrième année à Epitech ; et Raphaël Antoine, jeune développeur indépendant spécialisé dans les systèmes de santé.
Non contente d’avoir remporté le prix Samsung lors du Hacking Health 2015, l’équipe multiplie les contacts officiels pour rendre le projet opérationnel. En un peu moins d’un an, les choses sont allées bon train : rencontres avec des responsables de l’Agence des systèmes d’information partagées de santé, à Paris ; de l’Ordre des pharmaciens ou encore d’Alsace e-santé (groupement de coopération sanitaire). « Tous nous ont apporté leur soutien. » Des contacts ont également été noués avec la BPI, pour obtenir un financement, complémentaire aux 10 000 € du prix de l’étudiant entrepreneur. Mathieu Dellenbach l’assure : « tous les feux sont au vert » pour créer, grâce à son appli à terme disponible sur smartphone, « une nouvelle relation entre praticien et patient ». Reste maintenant une étape de taille à franchir : une rencontre dans les toutes prochaines semaines avec l’Agence régionale de santé (ARS).

Bon à savoir

Hacking Health Camp 2016 : le futur de la santé s’esquisse du 17 au 20 mars

De Buenos Aires à Cape Town en passant par Kuala Lumpur, des talents issus de 33 villes du monde entier seront réunis à Strasbourg, quatre jours durant, pour imaginer la médecine du futur. À travers des conférences, des ateliers et surtout un hackaton, un seul mot d’ordre : faire tomber les barrières de l’innovation en santé. Sensibilisés aux aspects techniques, légaux, et design du domaine, professionnels de santé, développeurs, entrepreneurs, patients, uniront leurs compétences pour concevoir des prototypes d’applications numériques au service de la santé de demain.

Hacking Health Camp 2016, du jeudi 17 au dimanche 20 mars 2016, Auditorium du conservatoire de musique et Forum de la Faculté de médecine, Strasbourg. Inscription en ligne

Des activités créatives adaptées à la déficience intellectuelle imaginées par Sandra Willauer

Composition fruitée, averse colorée, mosaïque pop art, paysage à la gomme, abstraction pointilliste… Les huit activités du kit Hors piste de Sandra Willauer puisent leur inspiration aussi bien dans les pratiques pédagogiques observées sur le terrain que dans l’histoire de l’art. Conséquence de son parcours : fraîchement diplômée du master Didactique visuelle de la Haute école des arts du Rhin (Hear), passée dans ce cadre par un stage à l’Institut médico-professionnel de la Ganzau. De ses échanges avec l’équipe, ainsi qu’avec ses amis éducateurs spécialisés, ressort une réalité : « Ils n’ont pas le temps d’imaginer des activités pédagogiques spécifiques ». Elle imagine donc un outil adapté au public qu’elle côtoie : celui de jeunes adultes en situation de déficience intellectuelle. Son kit se compose de huit pochettes, contenant du matériel réutilisable et un guide pédagogique destiné à l’encadrant, rangées dans un socle ergonomique. Chacune des activités est pensée comme une véritable « expérience graphique ». Pour les imaginer, Sandra a emprunté des « chemins de traverse, routes entrecroisées de la pédagogie, de la psychomotricité, des beaux-arts… »

« Rien de semblable n’existait »

Ce projet lui vaut d’obtenir son diplôme de la Hear avec les félicitations du jury. Loin de vouloir en rester là − « Rien de semblable n’existait, et si j’abandonnais, ç’aurait été dommage pour tout le monde » − Sandra s’accroche à son projet. Forte de son statut d’entrepreneur, qui lui permet depuis quatre ans de réaliser diverses prestations dans le domaine du design, elle s’inscrit à la rentrée 2015 au diplôme étudiant entrepreneur de l’Université de Strasbourg. Communication, diffusion, marketing, comptabilité : le parcours lui permet d’acquérir des compétences manquant encore à son parcours déjà bien fourni. « Je pense faire évoluer mon statut, de celui d’auto-entrepreneuse à celui d’entreprise individuelle. » Et, pour boucler la boucle, elle souhaite faire réaliser le kit Hors piste par des Etablissements et services d’aide par le travail (Esat).

Son prix Sémia de 10 000 €, elle va l’utiliser pour développer un site web dédié et lancer la production : le kit n’en est, pour le moment, qu’à l’état de prototype. Si Hors piste s’adresse à un public de jeunes adultes (14-24 ans) en situation de déficience intellectuelle, donc par extension aux instituts médico-professionnels et médico-sociaux, Sandra voit plus loin et imagine, un jour, concevoir des kits adaptés pour les dyslexiques ou encore les malades d’Alzheimer.

Une salle de sport en toute liberté grâce à Fitn'hotel

Accéder à une salle de sport dans n’importe quelle ville, de 8 h à 20 h, pour une, deux, trois heures ou plus, le tout sans abonnement : vous en rêviez ? Fitn’Hotel, l’application imaginée par Arthur Weinmann et son associé, vous le permet. Pour le moment, le site au design qui n’est pas sans rappeler celui d’Airbnb ne propose qu’un seul hôtel, à Molsheim. Pour 6 € l’heure, on peut accéder aux machines de sa salle de sport, ainsi qu’au sauna et au hammam. Arthur Weinmann compte rapidement accroitre le nombre de ses établissements partenaires en France, voire dans le monde. Déjà, une convention est sur le point d’être signée avec un autre hôtel à Strasbourg, et une rencontre avec le directeur général du Novotel de Roissy est prévue.

Pour les « sportifs occasionnels »

Tout est parti d’un « besoin personnel » : Arthur et Rémi Poos, son associé (qui lui n'est plus étudiant), imaginent d’abord pour « les sportifs occasionnels » comme eux un site collaboratif rassemblant les salles de sport de particuliers. Et puis, une nuit, Rémi a le déclic : et pourquoi pas se concentrer sur les salles des hôtels, sous-exploitées ? Leur idée rejoint clairement une préoccupation de gérants d’hôtel, qui y voient également l’occasion de booster la fréquentation de leur bar-restaurant. Le « Booking » des salles de sport imaginé par Arthur et Rémi a le double avantage de proposer des salles à taille humaine, dans un cadre exclusif. Déjà, à Molsheim, une vingtaine de clients ne s’y sont pas trompés.

Étudiant en 5e année à l’Insa, Arthur Weinmann met à profit les compétences acquises dans le cadre de son parcours en génie mécanique. Notamment « en yield management et machine learning », pour lui permettre à terme d’adapter les tarifs du site au flux de fréquentation. L’obtention du statut d’étudiant entrepreneur lui a permis de réaliser son stage de fin d’études au sein de sa société, mais aussi de présenter son dossier au concours Sémia. Son prix de 10 000 € lui a offert la possibilité de financer des publicités ciblées sur internet pour Fitn’hotel, et doit aussi l’aider à faire appel à un professionnel pour établir un logo et une charte graphique.

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