[Série] Nos étudiants ont du talent, épisode 5. Étudiant en master 2 Agrégation recherche en activités physiques et sportives, Florentin Poulain est également danseur freelance. Grâce au statut d’étudiant-artiste et une organisation sans faille, il parvient à concilier ses études, sa passion et même bien davantage.
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03/09/2020
La danse, Florentin la pratique depuis l’âge de 6 ans. Des cours du conservatoire jusqu’à ceux du Carré d’Art, il a appris à maîtriser aussi bien la danse classique que la danse contemporaine. Une passion qu’il ne se voyait pas abandonner au moment d’aborder ses études supérieures : « Je n’ai jamais voulu renoncer à l’une ou l’autre de mes activités, donc je les gère en parallèle. J’adore ça donc ça ne me pose aucun problème ! ».
Il exerce ses talents de danseur tout d’abord en marge de sa licence Staps, puis pendant le master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (Meef) dont il est sorti diplômé en juin dernier. « Être danseur en freelance me permet de choisir les projets auxquels je participe pour pouvoir continuer à étudier en même temps. Cela me permet également de financer mes études » explique-t-il. Un bon moyen de joindre l’utile à l’agréable !
Étudier entre deux répétitions
Pour l’aider dans la mise en place de son emploi du temps, il a obtenu la reconnaissance de son statut d’étudiant-artiste auprès du Service universitaire de l’action culturelle. Ceci lui permet de solliciter, dans la faculté où il étudie, des dispenses d’assiduité et des reports de partiels, comme le font les sportifs de haut niveau.
Au quotidien, Florentin admet que ce statut ne fait pas tout. Il faut être rigoureux, organisé et avoir plusieurs amis de confiance à qui demander d’enregistrer les cours auxquels il ne peut assister. Il les étudie quand il en a le temps : « Parfois, je les écoute pendant les pauses entre deux répétitions. Il faut être capable de basculer d’une activité à une autre et focaliser rapidement son attention ! ».
À l’écouter, enthousiaste mais d’une grande sérénité, cela semblerait presque facile ! Ses nombreuses activités demandent cependant un peu de préparation : « Je prends deux heures le dimanche pour organiser ma semaine. Cela m’évite d’avoir à y penser sans arrêt par la suite. C’est une discipline, sinon ça ne pourrait pas fonctionner. Dans le milieu professionnel comme dans le milieu universitaire, on doit répondre à des exigences et des impératifs. »
Des projets à foison
Le corps enseignant est plutôt bienveillant quant à ses activités artistiques : « Certains professeurs sont compréhensifs voire même curieux et enthousiastes. Ça fait plaisir, c’est une forme de reconnaissance alors que ce n’est pas toujours un mode de vie facile ». L’hiver dernier, il a dû enchaîner des séances de sept à huit heures de danse par jour, six jours sur sept pour un spectacle de l’Opéra du Rhin. « J’ai travaillé une bonne partie de mon mémoire de M2 Meef entre ces répétitions ! ».
Lorsqu’il aborde un autre de ses projets – la création d’un jeune ballet universitaire avec Nathalie Boudet, enseignante à la Faculté des sciences du sport et à la Faculté des arts – il ne peut s’empêcher de ponctuer sa phrase d’un « Fidèle à mon habitude de mener plusieurs choses de front... » qui décrit à merveille son mode de fonctionnement.
Ce foisonnement n’entame pas ses envies de nouveaux projets. Après avoir été lauréat du concours de littérature du prix Louise-Weiss en 2019, il réfléchit à la rédaction d’un roman. En plus de ses interventions dans des cours de danse, il envisage de reprendre la tête de l’école de danse strasbourgeoise qui l’a formé. Sans oublier ses études, évidemment ! Il va entamer simultanément son année de master 2 Agrégation recherche en activités physiques et sportives et une licence 3 Arts du spectacle. Et voit encore plus loin : il a déjà en tête son futur sujet de thèse en sociologie, domaine qu’il a longuement approfondi durant le confinement.
On ne sait plus où donner de la tête pour le suivre, mais Florentin, lui, saute d’une activité à une autre avec la vivacité et la maîtrise d’un danseur.
Edern Appéré
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Nos étudiants ont du talent
Une série de portraits est consacrée en 2020 aux mille et un talents, tout autant sportifs, artistiques, liés à leurs études ou non, nichés parmi les 50 000 étudiants de l’Université de Strasbourg. Des rencontres sortant de l'ordinaire, des parcours inspirants... Ces textes sont publiés chaque mois dans les médias de l’Unistra.
Épisode 1 – Adrien et Pierre-Louis, aventuriers des mers les pieds sur terre
Épisode 2 – Imane Lannani, la vocation en étendard
Épisode 3 – Emilia Vogtenberger, un service civique en faveur de l'environnement
Épisode 4 – Paul Barbaste : la force de l’IA est avec lui