Trois rectrices d’académie, cinq présidents d’universités (Haute-Alsace, Lorraine, Reims-Champagne-Ardennes, Strasbourg et Troyes), un directeur général de la Recherche et de l’innovation, quelques officiels et une centaine d'universitaires formaient ce matin dans l’amphithéâtre Alain Beretz le public attentif de Frédérique Vidal venue défendre sa réforme de l’accès à l’enseignement supérieur (Parcoursup).
« Cette réforme part d’une réalité : nous accueillons à l’université un public extrêmement hétérogène, et notre objectif doit être d’amener chaque étudiant à décrocher un diplôme, sans rien concéder du niveau de ces diplômes, a expliqué Frédérique Vidal.
L’enjeu est également l’accès à l’emploi. Les diplômés de l’enseignement supérieur ont 2 à 3 fois plus de chances de trouver un emploi et de le garder. »L’esprit de cette réforme consiste à prendre en compte le niveau initial de l’étudiant et de mettre en place tout un accompagnement pédagogique pour éviter abandons et échecs. La ministre a annoncé la mobilisation d’un budget de 950 millions d’euros pour mener à bien cette réforme, qui se déploiera sur plusieurs années.
Son discours a fait suite à un mot d’accueil de Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg, qui s’exprimait au nom des cinq présidents d’université :
« cette réforme va dans le bon sens, en lien avec la réforme du bac », a-t-il expliqué, en précisant que
« la communauté est engagée mais préoccupée par les échéances et les moyens. »Cinq innovations pédagogiques ont ensuite été exposées à la ministre (une par université). Enfin, un échange avec la salle a terminé cette séance de travail.
L'après-midi, Frédérique Vidal a visité l’Institut de science et d’ingénierie supramoléculaires, puis l’IUT Robert Schuman. A cette occasion elle a annoncé et expliqué le nouveau dispositif des
campus d’innovation.