Le fruit d’une histoire commune et fondatrice
Comme l’a rappelé Alain Beretz dans son discours,
« L’Université de Strasbourg fut l’une des premières à mettre en place des relations institutionnelles avec le CNRS. La symbiose recherche/formation est ainsi dans les gènes de notre université ». Près de quinze ans avant la création des laboratoires associés ou des équipes mixtes, l’Université de Strasbourg et le CNRS s’associaient autour de deux centres de recherches emblématiques des nouvelles problématiques scientifiques, en 1952 et 1956.
Si, comme le mentionne Alain Fuchs, les relations universités-organismes de recherche existent presque partout en France et dans le Monde, ce qui fait la différence c’est la façon de travailler ensemble.
« Nous avons des missions différentes et complémentaires. Beaucoup d’organismes internationaux en sont là où nous avons débuté dans les années 60. Nous sommes donc précurseurs à Strasbourg dans cette logique de mixité et d’hybridation et pour certains un modèle ».
Accroître la visibilité internationale et renforcer la pluridisciplinarité
Pour Alain Beretz,
« cette convention est un manifeste stratégique, et même politique, qui affirme nos ambitions communes, sur la base de ce que nous avons déjà su réaliser ensemble ». Elle a pour objectifs stratégiques de maintenir la cohésion, conforter les points forts, améliorer la lisibilité et la cohérence, accroitre la visibilité et l’impact international, renforcer la pluridisciplinarité.
« J’attache une grand importance au développement conjoint de notre stratégie internationale, encore peu coordonnée actuellement ».
Pour Alain Fuchs, les relations CNRS et Unistra même si elles ne sont pas complètement harmonieuses sont basées sur une réflexion commune et la discussion permanente et cette convention en est un témoignage fort.
« Une réflexion est déjà en cours autour de la politique de site et mon vœu est de continuer à explorer et à pousser la balle de la mixité. »
Si comme le souligne le président de l’Unistra :
« Les universités sont des opérateurs de recherche à part entière, rien n’est possible sans le CNRS, et les autres organismes de recherche. Seule une synergie parfaite entre les universités et les organismes peut permettre à la recherche française de tenir son rang international. C’est notre détermination, notre volonté, ici, à l’Université de Strasbourg. Ainsi, nous pourrons, ensemble, être un site différencié, voire différenciant ».
L’IdEx, parfaite illustration d’une stratégie partagée
Comme le souligne également le président de l’Unistra, la stratégie partagée avec le CNRS
« s’illustre dans le projet Idex que nous avons construit ensemble avec l’Inserm, et que nous gérons ensemble aujourd’hui, en combinant inventivité et pragmatisme, toujours au service de nos chercheurs et de nos étudiants ».
Et le président du CNRS ajoute :
« l’Unistra est aujourd’hui devenue une université de recherche visible mondialement. Grâce aux outils du PIA et à l’Idex en particulier, dont nous sommes à Strasbourg partie prenante, nous pouvons travailler ensemble ».
Le CNRS insiste sur la nécessité dans un contexte budgétaire extrêmement contraint que l’ensemble des partenaires alsaciens jouent le jeu de la politique de site pour maintenir l’excellence scientifique ainsi qu’une
« différenciation nécessaire ». La logique d’hybridation est un enjeu considérable pour l’avenir car
« il n’y a plus de recherche de qualité « municipale, cantonale même nationale » mais uniquement internationale ».
Deux nouveaux partenaires : l’UHA et l’INSA de Strasbourg
Pour cette convention
l’UHA et
l’INSA ont été signataires du fait de leur implication importante dans deux laboratoires :
Is2M et Icube. Pour Christine Gangloff, présidente de l’UHA :
« c’est la première convention de site de ce type que nous signons et je suis persuadée qu’en la plaçant au niveau de l’Alsace à quatre partenaires, cela permettra de renforcer encore la cohérence globale et l’excellence de nos activités scientifiques ».
Pour Marc Renner, directeur de l’INSA Strasbourg :
« Contributeur modeste sur le site alsacien en terme de recherche, l’INSA de Strasbourg participe toutefois activement à son développement ». Toujours selon lui, l’université et le CNRS
« jouent un rôle essentiel dans la démarche de l’INSA de Strasbourg pour la formation à et par la recherche, démarche affirmée dans la convention signée ce jour ».