Les rencontres économiques organisées par l’Université de Strasbourg, la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg et la CCI Alsace se sont déroulées le 10 mai 2021. Cet évènement entièrement en ligne a rassemblé plus de 800 participants. Une soirée d’échanges entre des acteurs économiques, scientifiques et institutionnels autour du thème « des idées pour inspirer, innover, transformer ».
Avec la participation de Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, Jean-Luc Heimburger, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Alsace (CCI), Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg et Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg, différents acteurs et entrepreneurs du territoire se sont succédés pour échanger autour de leurs initiatives. Tout au long de soirée, ponctuée de reportage, il a été question de transformations et transitions dans les entreprises, de nouveaux modes d’organisation, de production et de distribution, de démarches exemplaires de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de stratégies inclusives.
L’importance des échanges entre la recherche et les entreprises
Le grand témoin de cette édition était Julia de Funes, docteure en philosophie, essayiste, conférencière. Le monde de l’entreprise est en train de changer de paradigme. Elle a besoin de s’ouvrir sur autre chose qu’elle-même pour faire sens. Il est également nécessaire de mélanger les sphères pour faciliter l’innovation.
a-t-elle indiquée au cours des débats.
L’exemple de Spartha médical, une entreprise qui développe des revêtements antimicrobiens, antiviraux et anti-inflammatoires pour les dispositifs médicaux en est un exemple concret. Il s’agit d’une application concrète de ce que nous en sommes en capacité de faire lorsqu’université et entreprise s’interpénètrent. Je crois qu’il y a eu une prise de conscience ces dernières années et que chacun a compris que l’intensité des échanges entre la recherche et les entreprises est la clé du développement économique sur un territoire
, a souligné Michel Deneken.
Les diplômés, des ambassadeurs de l’université et du territoire
Anatole Boule, archéologue, diplômé de l'Université de Strasbourg, passionné d'architecture est venu présenter l’Atelier de Pandore dont l’objectif est d’accompagner les mouvements de démocratisation et d’accessibilité culturelle. Des containers maritimes sont transformés en musées mobiles qui permettent d’exposer des objets originaux ou des copies dans des espaces publics. Avec ce témoignage Michel Deneken a rappelé : Ce qui rend notre université si attractive, ce sont ses enseignants-chercheurs qui sont inlassablement voués à l’enseignement, à la recherche et à l’innovation, qui ont pour mission et pour vocation, de former des étudiants pour les conduire le plus loin possible. Ces diplômés font naturellement notre fierté et sont d'excellents ambassadeurs de notre université et même de notre territoire. Notre mission ne se limite plus à sortir des jeunes diplômés dotés d’un diplôme disciplinaire. Nous devons aussi les aider à développer leur employabilité
. Développement de l’apprentissage universitaire, accompagnement des stagiaires, soutien du réseau des Alumni : ces dernières années, l’université a fait preuve de souplesse intellectuelle pour adapter ses missions.
Un engagement durable
Le président de l’Unistra a également souligné l’engagement de l’université dans le champ du développement durable et de la responsabilité sociétale, poussée dans ce sens par les étudiants, qui sont très sensibles à cette thématique
. Outre la création d’une vice-présidence dédiée dans la nouvelle équipe présidentielle, Michel Deneken a rappelé que de nombreux laboratoires travaillent sur ces thématiques, et aussi que l’Unistra est engagée dans la démarche d’agence du climat, impulsée par l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg.
Il faut une rupture pour que l’esprit puisse changer de paradigme
, a souligné Julia de Funès dans son intervention conclusive. Pour qu’il innove et se transforme.
Nous sommes en train de vivre une vraie rupture provoquée par cette crise sanitaire inattendue. Avec une nouvelle façon de voir le monde, au bout du chemin ?