La journée nationale des Cordées de la réussite, le 24 janvier dernier, a été l’occasion pour 34 lycéens en terminale du lycée Jean-Monnet de Strasbourg de passer un jour complet avec leurs tuteurs étudiants de l’Institut de préparation à l’administration générale (Ipag). Depuis onze ans, cette cordée « La fonction publique, pourquoi pas vous ? » permet de rapprocher des jeunes, issus d’un lycée du Réseau d’éducation prioritaire, d’étudiants de l’Université de Strasbourg. Le but : les informer sur le monde de l’enseignement supérieur et les inciter à y tenter leur chance.
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10/02/2020
Un riche programme attendait les lycéens, vendredi 24 janvier : une matinée consacrée à des visites, suivie d’une après-midi d’ateliers, le tout entrecoupé par un repas avec les étudiants, au resto U de l’Esplanade.
Supervisée par Pascale Peccavy, enseignante en sciences économiques et responsable des programmes Égalités des chances de l’Ipag, cette journée s’est déroulée dans une ambiance à la fois studieuse et bon enfant, grâce notamment à l’énergique investissement des étudiants de l’institut. Ce sont eux qui ont organisé les visites du Parlement européen, du Conseil de l’Europe et du Musée d’art moderne et contemporain, ainsi que les ateliers de l’après-midi.
Jean-Materne Staub, directeur de l’Ipag, a accueilli les participants à cette journée en ne manquant pas de féliciter « les lycéens qui suivent avec assiduité ce parcours » et en soulignant « le sens de l’engagement ainsi que celui de la responsabilité des étudiants de la fraternité ».
Les lycéens, accompagnés par leur conseiller principal d’éducation, Dieudonné Congo, sont des volontaires issus de diverses filières de terminales : L, ES, S, STMG. Les étudiants de l’Ipag, quant à eux, sont des bénévoles de licence et master d’administration publique, master Management des organismes sociaux ou bien encore Préparation générale aux concours.
Un langage commun
Les ateliers de l’après-midi, entièrement animés par les étudiants, étaient informatifs et participatifs : présentation des filières universitaires, de la vie étudiante, simulation d’entretien, atelier de création de CV. L’écart d’âge entre lycéens et étudiants n’étant que de quelques années, tous les participants parlent un langage commun, ce qui aide à faire passer les messages plus facilement.
Moment phare de cette cordée, cette journée n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg. Dès le mois d’octobre, un système de tutorat a été mis en place pour constituer des binômes lycéen-étudiant. Ils échangent tout au long de l’année, notamment via les réseaux sociaux. « On peut se parler sans filtre, en toute honnêteté, répondre à leurs questions, explique Thomas, en M1 d’administration publique. On peut les aider dans leurs choix d’orientation grâce à nos retours d’expérience ».
« Moi aussi, j'aurais aimé bénéficier de ces conseils quand j'avais leur âge », complète Noémie, en M2 Management des organismes sociaux.
Ouvrir à la culture et la citoyenneté
D’octobre à avril, divers événements sont organisés pour que les lycéens puissent également prendre part à des pratiques culturelles et de loisirs ou découvrir le fonctionnement d’institutions publiques : soirée à la patinoire pour assister à un match de hockey sur glace, sortie au Théâtre nationale de Strasbourg pour voir la pièce Liberté à Brême, rendez-vous au Tribunal de grande instance pour une audience en comparution immédiate...
« On ne se contente pas de leur présenter l’organisation de l'enseignement supérieur. On leur montre d'autres choses, comme aller au musée ou au théâtre pour les ouvrir à la culture et la citoyenneté. C'est aussi ça, favoriser l'égalité des chances » explique Lola, étudiante en master d’administration publique.
Comme le disait Jean-Materne Staub dans son discours, « ce dispositif, je l’espère, donnera envie aux lycéens d’entreprendre des études à l’université et peut-être un jour intégrer l’Ipag, afin d’envisager une carrière d’agent public » avec les valeurs qui l’accompagnent : « Ferveur du service public, amour de l’intérêt général et souci de la cohésion sociale ». Que souhaiter de plus à ces lycéens ?
Edern Appéré