Transplantex : un laboratoire d'excellence contre le rejet de greffe

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22/06/2016

Le 22 juin 2016 marque la journée mondiale de la greffe et du don d’organes. Depuis 2013, Transplantex, seul laboratoire d’excellence exclusivement dédié à cette cause, s’engage dans l’étude des compatibilités tissulaires donneur-receveur et dans la création d’outils de diagnostic clinique plus performants pour prévenir les risques de rejet tardif.

Rein, cœur, foie, poumon, moelle osseuse… quelle que soit la greffe pratiquée, les réactions immunitaires et le risque de rejet concernent tous les patients, souvent bien après l’intervention chirurgicale et/ou médicale. Tout est question d’histocompatibilité, comme l’explique Seiamak Bahram, professeur d’immunologie à l’Unistra et aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, et directeur du LabEx Transplantex (1) : « Il s’agit de la compatibilité immunologique qui garantit l’acceptation du greffon par le receveur. Cette adéquation est d’autant plus importante lorsqu’il s’agit d’une greffe de moelle osseuse (hématopoïétique), puisque cette fois c’est le système immunitaire qui est remplacé, celui-ci ne doit pas réagir contre son hôte. »

Deux gènes d’histocompatibilité et un kit de diagnostic dernière génération

Actuellement, l’éligibilité du donneur et le pronostic anti-rejet du receveur reposent, pour l’essentiel, sur la similarité de leurs systèmes HLA, une petite dizaine de gènes disséminés parmi les milliards de bases du génome humain. Mais il existe encore d’autres inconnus. Pour pouvoir les identifier, le LabEx bénéficie d’outils de séquençage génomique de dernière génération, via la plateforme Genomax. « Cette technologie, nous a d’ores et déjà permis de démontrer l’implication de deux gènes, MICA et MICB, à partir d’une cohorte de 1000 patients greffés», précise Seiamak Bahram. Ces nouvelles variables deviennent autant de nouvelles cibles thérapeutiques et alternatives au traitement immunosuppresseur suivi par chaque patient après une transplantation.
Au-delà de la recherche fondamentale, Transplantex vise aussi l’innovation technologique et industrielle. « Le séquençage haut-débit nous permet de développer un nouvel outil de diagnostic HLA, un kit de typage des gènes d’histocompatibilité plus précis et plus rapide. Grâce aux partenaires industriels de Transplantex, nous espérons pouvoir amener cet outil sur le marché d’ici la fin du programme. »

(1)   Laboratoire d’excellence Unistra – Unité mixte de recherche Immuno rhumatologie moléculaire (U1109, Inserm/Unistra)

Transplantex en chiffres

Bon à savoir

·       10 partenaires internationaux et interdisciplinaires, dont 7 académiques et 3 industriels

·       5,5 millions d’euros de budget (IdEx Unistra)

·       8 années de recherche et développement (2012-2019)

·       2 nouveaux gènes d’histocompatibilité identifiés (MICA et MICB)

Contre les rejets de greffe : le génome à livre ouvert

À l’aide de séquenceurs d'ADN très puissants, les équipes du laboratoire d'excellence Transplantex tentent de décoder l’ensemble du génome des donneurs et des receveurs de greffes, afin d’anticiper et de contrer les rejets d'organes. Ces machines dernier cri peuvent décoder en quelques heures un ensemble de gènes, voire de génomes, qui nécessitait autrefois plusieurs années de séquençage.

Avec :

  • le professeur Seiamak Bahram, directeur du LabEx Transplantex
  • Angélique Pichot, technicienne scientifique

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