Le 28 juin 2016, le site du Woerr à Lauterbourg a accueilli la troisième vague de lâcher de tortues cistudes. Une quarantaine d’animaux issus des élevages de la Petite Camargue alsacienne et du Parc zoologique et botanique de Mulhouse ont été placés dans un bassin d’acclimatation. Ils pourront en sortir après y avoir passé l’hiver.
Les chercheurs du CNRS et de l’Unistra étudient comment ces individus issus de la captivité s’adaptent et se dispersent dans le milieu naturel. Et comment ils contribuent au fonctionnement de l’écosystème.
La cistude est une tortue d’eau douce qui vit dans une large zone géographique, du Maghreb à la Lettonie. On en trouvait probablement autrefois à l’état sauvage en Alsace, dans les vastes zones humides que constituait le Rhin avant sa canalisation.
Ce programme de lâcher de cistudes en Alsace part d’une initiative du Conseil départemental du Bas-Rhin, qui a inscrit l’espèce dans sa charte environnementale dès 1990. Depuis 2012, l’unité mixte de recherche, l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) étudie l’écophysiologie et l’écologie des cistudes en lien avec la qualité du milieu.
Le programme, qui a fait de la cistude son étendard, associe d’autres laboratoires Unistra-CNRS pour mener une évaluation écologique des actions de restauration des zones humides, ou encore étudier la représentation sociale des actions de conservation.