Audrey Ragueneau travaille au service recrutement de Biogen depuis trois mois. Avec ses 7 000 salariés dans le monde, l’entreprise est leader dans le développement et la production de traitements contre la sclérose en plaques. Elle est chargée d’identifier et de recruter les ingénieurs, techniciens, chercheurs et autres profils liés à la fabrication des produits. Elle travaillait auparavant pour le cabinet de recrutement Michael Page. Pour chaque ouverture de poste, elle analyse le marché et la concurrence, recherche les personnes via les réseaux sociaux et son propre réseau, les rencontre et leur présente la société pour les attirer.
Le « visage » de l’entreprise
« Ce poste demande différentes compétences. J’aime beaucoup les analyses et les recherches, ainsi que la partie relationnelle. Étant le premier interlocuteur des candidats, je suis le visage de l’entreprise, ça me plait. D’autant plus qu’elle réussit bien, elle est en pleine croissance, ce n’est pas très difficile de les attirer » dit-elle.
Elle est arrivée aux États-Unis il y a quatre ans, pour suivre son compagnon, lui aussi alumnus de l’Université de Strasbourg. « Mon anglais n’était pas très bon, mais on m’a donné ma chance. C’est ce qui me plaît ici. Le marché du travail est plus accessible, plus ouvert aux opportunités qu’en France. Une chance est donnée à chacun, j’en suis la preuve criante. Mon travail et mon envie de réussir m’ont ouvert les portes. »
« J’avais des enseignants de grande qualité qui m’ont donné envie d’aller jusqu’au bout »
Elle a toujours voulu travailler dans le recrutement. Alors, elle a choisi les études de psychologie à l’Université de Strasbourg : Deug, licence, puis master en psychologie du travail et des organisations, de 2003 à 2008. Elle les a complétées par un deuxième master en ressources humaines et stratégie de l’entreprise à l’Université de Tours.
« Je garde un excellent souvenir de ces cinq années. L’anglais était obligatoire jusqu’en M2, je m’aperçois aujourd’hui combien ils avaient eu raison de souligner l’importance de maîtriser une langue étrangère. Je ne me sers pas tous les jours de mes connaissances acquises à l’université, mais je suis heureuse d’avoir ce bagage. La compréhension du fonctionnement de la personne m’aide à recruter, à prendre la bonne décision ». Elle poursuit : « J’avais des enseignants de grande qualité qui m’ont donné envie d’aller jusqu’au bout de mon cursus. En dernière année, comme nous étions une petite promotion, nous étions très soudés et nous avions une bonne relation avec eux. »
Elle s’est inscrite au réseau alumni, grâce à une invitation sur Linked In. « Les Américains utilisent beaucoup les réseaux pour recruter, développer les liens. Cela fonctionne très bien ici. Je me suis inscrite pour soutenir l’initiative, que je trouve excellente ».
Stéphanie Robert