L’un des défis de ce séminaire est pour le doctorant de se mettre dans la peau d’un entrepreneur et créer une start-up pour développer une innovation. Cette année, c’est le projet Silver style qui a remporté l’adhésion du jury. Huit doctorants biologistes, physico-chimistes, chimistes et un historien ont réuni leur créativité pour aboutir à un projet concret et réfléchi. « Notre idée était de créer une paire de chaussures faciles à enfiler et retirer sans utiliser ses mains, explique Alavaro Jimena Millan, doctorant en histoire contemporaine. Notre produit est destiné aux personnes ayant des problèmes de dos comme les séniors. Il pourra également s’adresser aux femmes enceintes ou aux personnes en surpoids ou handicapées moteurs… »
Les jeunes chercheurs ont imaginé un système composé d’un talon rotatif ouvrable sur le côté. Cette partie reste ouverte grâce à un ressort lorsque le pied n’est pas dans la chaussure. Lorsque l’on met le pied, le talon appuie sur une vis-pivot rotative, ce qui va fermer la chaussure. Des aimants cachés dans les coutures, aideront également à maintenir la chaussure fermée et à se déchausser tout aussi rapidement. « Notre idée était d’avoir des chaussures au design soigné et pratiques, contrairement à ce qui existe sur le marché actuellement », précise Nicolas Bachellier, doctorant en chimie-physique.
Un travail de groupe créatif et organisé selon les compétences de chacun
« Comme dans chaque groupe, chacun de nous a du imaginer cinq idées en début de formation. Puis, nous avons ensuite mis nos idées en commun et par un vote décidé quelle idée nous allions garder comme projet innovant. Nous sommes d’abord partis sur l’idée de faire une ligne de vêtement pour personnes âgées puis sur des chaussures à usage facile », explique Gaëtan Bader, doctorant en sciences de la vie et de la santé.
« Nous avons tous participé activement à l’élaboration du projet, chacun avec ses compétences. Les doctorants de physique chimie ont imaginé le mécanisme, d’autres sont allés questionner les personnes âgées de Mittlewihr. Et les personnes restantes ont réalisé de la veille pour voir si l’idée n’était pas déjà existante », détaille Nicolas.
Et Alvaro ajoute : « C’était vraiment comme être dans la peau d'un entrepreneur quand il commence à créer son entreprise ». Et c’est d’ailleurs cela que le doctorant recherchait : « Je voulais connaître un peu plus le monde de l’entreprise et savoir comment les doctorants peuvent y trouver leur place ».