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Archives Prix Louise Weiss - Écrire l'Europe

Bon à savoir

Après des débuts en parallèle, Écrire l’Europe et le Prix Louise Weiss de Littérature constituent depuis 2018 une action culturelle et littéraire commune portée par l’Université de Strasbourg. Elle associe étroitement une résidence d’écrivain (depuis 2016) à un concours d'écriture destiné à tous les étudiants de l’université (depuis 2014). Un écrivain en résidence pendant deux mois parraine le prix littéraire, participe à des rencontres sur le campus et en ville, donne une série de conférences à la Bibliothèque nationale et universitaire et anime des ateliers de création.

Proposé par la Faculté des langues et la Faculté des lettres de l’Université de Strasbourg, avec la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss est porté par le Service universitaire de l’action culturelle avec le soutien de la Drac Grand Est et de la Maison d'édition scientifique - Presses Universitaires de Strasbourg, en collaboration avec le Service des Bibliothèques de l'université, l’Institut européen des métiers de la traduction (IEMT), l'Institut Thématique Interdisciplinaire Lethica et les Musée et Ville de Saverne.

Beatrice Masini / « L'enfance, tout un monde » / 2023-24

Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss | « L'enfance, tout un monde » | 11e édition

Savez-vous dire « baguette magique » en italien ? Voulez-vous connaître l’une des 101 bonnes raisons d’être une fille, ou d’apprendre une langue étrangère ? Cet automne 2023, vous avez l’occasion de rencontrer Beatrice Masini, grande plume de la littérature pour la jeunesse, mais pas seulement… Célèbre autrice de la collection « 101 bonnes raisons de… » avec l’illustrateur Guillaume Long, elle est aussi la traductrice en italien de la saga Harry Potter. Elle sera la marraine du Prix Louise Weiss de littérature des étudiant·es de l’Université de Strasbourg, elle animera des ateliers d’écriture littéraire et elle donnera des conférences ouvertes à toutes et tous au Studium et à la BNU. Avec Béatrice Masini un monde s’offre à vous. Venez le découvrir !

Vous aimez lire, vous savez ce que vous ont apporté les livres que vous avez aimés (ou détestés), vous avez votre point de départ : vous êtes prêts pour écrire. En route vers le monde de l'enfance.

Au cœur de la résidence, il y a l’idée qu’on ne peut pas devenir écrivain sans être d’abord lecteur. Pour s’adresser à des enfants contemporains, il faut bien connaître le passé et le présent du monde de la littérature jeunesse, s’immerger dans le corpus et la force de cette grande tradition. Contes de fées et fables classiques sont autant de points de départ pour l’aventure de l’écriture. Et les albums illustrés, où les mots sont distillés sur la page, sont une aventure en soi, qui comporte ses règles… et ses exceptions.

Beatrice Masini

  • Écrire l’Europe 2023 | Beatrice Masini

Originaire de Milan, Beatrice Masini est écrivaine, éditrice et traductrice : c’est l’une des principales autrices dans le domaine de la littérature pour enfants et jeunes adultes de l’Italie contemporaine. Elle a signé plus de quarante ouvrages pour enfants et adolescents, traduits dans vingt langues : sont particulièrement célèbres sa série de romans sur la danse Les Chaussons roses (Gallimard Jeunesse, 2006) et son adaptation en italien de la saga Harry Potter.

Elle ancre ses histoires dans le monde réel, les questions de genre, de langue ou d’identité, pour mieux ouvrir vers un univers imaginaire, comme dans le roman Mon petit frère de l’ombre(Grasset Jeunesse, 2001) ou Les Enfants de la forêt (La joie de lire, 2012). Elle a également abordé les grandes questions de l’enfance sous l’angle de l’humour avec 101 bonnes raisons de se réjouir d’être un enfant, 101 bonnes raisons de se réjouir d’être une fille, etc (La joie de lire).

Son travail pour la jeunesse a été récompensé par le Premio Andersen, prestigieux prix récompensant un livre pour la jeunesse. Son roman pour adultes, L’Aquarelliste (JC Lattès, 2014) a également reçu le prix de la Sélection Campiello et le prix Manzoni du meilleur roman historique.

• Rencontre-lecture et ouverture du Prix Louise Weiss | 24 octobre 2023 | 12h30 | Studium

• Cycle de conférences | 07, 21 et 30 novembre 2023 | 12h30 ou 18h30 | Bnu

"Nouveaux classiques de la littérature jeunesse italienne"

"Écrire l’enfance, écrire pour l’enfance"

"D’enfances et de jardins"

• Ateliers de création littéraire | novembre 2023 | campus Esplanade

"Lire, relire, écrire"

On n’est pas écrivain si on n’est pas d’abord un bon lecteur. La tradition de la littérature pour la jeunesse (fables, contes de fées, classiques jeunesse) est un très bon point de départ pour découvrir sa propre voix, ses propres histoires.

• Ateliers découverte | novembre 2023 | campus Esplanade

"En peu de mots : comment écrire une histoire pour un album illustré"

  • Prix Louise Weiss 2024 | « L'enfance, tout un monde »

L’ édition 2024 du prix Louise-Weiss de littérature nous offre, à travers les œuvres originales de treize étudiantes et étudiants de l’université de Strasbourg, un kaléidoscope du monde de
l’ enfance. Pour sa onzième édition, le concours était placé sous la tutelle bienveillante de l’ écrivaine italienne Beatrice Masini, qui offre à ce livre une belle préface. Les textes explorent dans des formes très variées les thèmes de la filiation, du rêve, de l’ innocence et du jeu, mais aussi ceux, plus graves de l’ exil, et la disparition. Dans chaque texte s’exprime une voix singulière, parfois une imagination débridée ou encore le monde magique des souvenirs. Mais l’ enfance n’est pas seulement derrière nous. N’ est-elle pas aussi ce monde devant nous, où tout redevient possible ?

Lauréats : Gaïa LAUVERGNE / Ludovic ERGAND / Anna MARDUEL / Cham GUARINO / Gaëlle HERY / Noé DETOURS / Merwan BOURAGUBA / Sarah ZANAZ / Nolwenn TRUXLER / Florencia BADARACCO / David Alejandro ROA RAMIREZ / Denys KLYMOVYCH / Eva ROY
 

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Neda Nejdana & Marina Skalova / « Libres » / 2022-23

Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss | « Libres » | 10e édition

Pour la première fois en 2022, le programme Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss de l’Université de Strasbourg propose une double résidence et accueille la dramaturge ukrainienne Neda Nejdana et l’écrivaine franco-allemande d’origine russe écrivant en français Marina Skalova, réunies par la pratique d’un art exigeant et engagé, par l’expérience de la traduction et par la volonté de témoigner sur le passé et le présent.

Particulièrement engagées dans le renouvellement et la valeur politique des formes littéraires et artistiques, les deux autrices, qui donneront des conférences à la BNU et animeront des ateliers de création littéraire à l'université, témoigneront en duo et débattront de leurs expériences littéraires et humaines.

« Il me semble que dans les textes les gens peuvent être vraiment libres : voyager dans le passé et prédire l'avenir, découvrir les secrets de la réalité et inventer des mondes fantastiques. Et ce sont les écrivains qui peuvent captiver les autres avec leurs fictions et les transporter dans leurs mondes libres. Les chemins qui vous mènent vers les autres, ce sont des concours, des livres, des spectacles, des films : ils peuvent donner des ailes à vos textes, les rendre libres. Par conséquent, cela vaut la peine d'essayer d'envoyer ses textes aux concours. Mais sur le chemin de "la liberté", il y a tant d'obstacles. Ils prennent la forme de l’incertitude, du désespoir, de la tentation, du mensonge, de la peur... Le monde des écrivains peut ressembler à un ordre chevaleresque. Parfois, écrire librement peut être dangereux, même écrire dans sa propre langue, je le sais. Mais si je pouvais remonter le temps, je choisirais quand même ce métier incroyable. »

Neda Nejdana, autrice en résidence Écrire l’Europe, marraine du prix Louise Weiss

« Entre libres et livres, seulement une lettre d'écart, c'est peut-être un hasard et peut-être pas, on est libres d'écrire, et dans la liberté d'écrire, on peut être libres de partir, libres de rester, libres de choisir, libres de prendre la parole, libres de choisir sa langue, libres de choisir ses mots, libres de se taire, libres de se livrer - comme une pizza, libres de se délivrer - d'une captivité sans langue -,  libres de délivrer une langue, libres de laisser se délabrer une langue, libres de s'enlanguer, libres de se désenganguer, libres de se désengager, de s'engager, libres... »

Marina Skalova, autrice en résidence Écrire l’Europe, marraine du prix Louise Weiss

  • Écrire l’Europe 2022 | Neda Nejdana et Marina Skalova

Neda Nejdana | Née en 1971 à Kramatorsk en Ukraine, Neda Nejdana est l’une des dramaturges les plus importantes de l’Est de l’Europe. Présidente de l'Union des dramaturges d'Ukraine, elle est devenue une authentique ambassadrice du théâtre ukrainien en Europe. Ses textes ont reçu de nombreux prix et sont régulièrement mis en scène en Ukraine et dans d'autres pays. L’une de ses dernières pièces, Pussycat in Memory of Darkness, vient de recevoir deux nominations aux Offices Awards de Londres. Auteure d’œuvres poétiques et d’une vingtaine de pièces de théâtre jouées dans le monde entier, elle est également traductrice, en particulier de pièces de théâtre françaises, russes, biélorusses, qu’elle a elle-même mise en scène en Ukraine. Elle a été invitée d'honneur de la Saison ukrainienne en 2016 à la Maison d'Europe et d'Orient à Paris. Parmi ses œuvres disponibles en langue française, il convient de signaler deux textes importants. Maïdan inferno (Editions L’espace d’un instant, 2016) a été écrit au printemps 2014, au moment des événements en Ukraine, lors d'une résidence de l'auteure à Paris. Neda Nejdana a co-dirigé avec Dominique Dolmieu un volume exceptionnel : De Tchernobyl à la Crimée. Panorama des écritures théâtrales contemporaines d'Ukraine (Editions L’espace d’un instant, 2019)Cette anthologie contient une pièce de Neda Nejdana,Les Fugitifs réfugiés, une œuvre sur la difficulté de vivre dans l’après-Tchernobyl. Le théâtre de Neda Nejdana est tout à la fois universel et d’une terrible actualité. Une œuvre qui nous interroge en permanence sur notre difficile liberté, sur le sens de notre vie, celle d’une humanité souffrante et révoltée, toujours en exil d’elle-même.

Marina Skalova | Née en 1988 à Moscou, Marina Skalova a grandi entre la France et l’Allemagne et s’est imposée comme l’une des personnalités les plus marquantes du champ poétique contemporain. Elle construit une œuvre au croisement des formes et des langues, où la poésie, la prose poétique et le théâtre prennent en charge de grandes questions contemporaines sur l’exil et la migration, le corps et la voix des femmes. Ses traductions littéraires du russe et de l’allemand (Varlam Chalamov, Mikhaïl Chichkine, Galina Rymbu, Maria Stepanova, Martin Bieri) s’inscrivent dans un processus de création qui érige toujours la langue en flux et en matériau plastique. Ses derniers projets explorent notamment l’héritage post-soviétique, dans un geste où se côtoient l’expérimentation formelle et l’engagement de l’écrivain. Primé à de nombreuses reprises, ce travail a été présenté dans plusieurs pays d’Europe, en Ukraine et en Russie : elle a reçu en 2016 le Prix de la Vocation en poésie pour son recueil Atemnot (souffle court), paru aux Éditions Cheyne. Sa pièce La chute des comètes et des cosmonautes(L’Arche, 2019) a été créée en février 2019 au théâtre POCHE/GVE de Genève, où elle a été autrice en résidence : la pièce fait partie de la sélection 2021 du Prix des Lycéens Bernard-Marie Koltès, décerné par le Théâtre National de Strasbourg. Elle est également l’autrice du récit Amarres (L'Âge d'Homme, 2017) et du recueil Exploration du flux, un flux d’écriture musical, poétique et politique (Seuil, Fiction & Cie, 2018).

Retrouvez ICI l'interview filmée et réalisée à distance avec les deux autrices pour Savoir(s), le quotidien de l'université.


• Lecture-rencontre au Studium | mardi 22 novembre | 18h

• Cycle de conférences « Voix de créatrices engagées » à la BNU | novembre à décembre 2022 | 18h30

Cette résidence sera l’occasion d’entendre, lors d’un cycle de quatre conférences à la BNU, un dialogue entre Neda Nejdana et Marina Skalova, deux voix importantes de la création féminine, deux voix particulièrement impliquées dans le renouvellement des formes littéraires et dans la valeur documentaire et politique de l’art, deux voix aussi qui rappellent l’importance de l’art et de la culture dans le contexte particulièrement sombre que connaît l’Europe de l’Est de 2022.

- La dramaturgie ukrainienne contemporaine : tendances stylistiques et thématiques | Neda Nejdana

- Poésie, drame et document (conférence en duo) | Neda Nejdana et Marina Skalova

- Poésie, genre, résistance en Russie | Marina Skalova

- Création féminine à l’Est (conférence en duo) | Neda Nejdana et Marina Skalova

• Ateliers de création littéraire  | novembre à décembre 2022 - campus Esplanade

inscription aux ateliers réservés aux étudiants

  • Prix Louise Weiss 2023 | « Libres »

Cette livraison 2023 du prix Louise Weiss de littérature de l’université de Strasbourg est exceptionnelle. Pour sa dixième année d’existence, le concours des étudiant·es a été placé sous le double marrainage d’une dramaturge ukrainienne, Neda Nejdana, et d’une poétesse franco-allemande d’origine russe, Marina Skalova. Les écrivaines préfacent un recueil dont le thème est d’une actualité brûlante : « Libres ». Comment redonner place à la liberté dans un monde où toutes les libertés, aussi bien individuelles que collectives, sont de jour en jour plus menacées et parfois même saccagées ? Comment la jeunesse d’aujourd’hui dénonce-t-elle les privations de liberté et toutes les formes de contraintes que les sociétés nous imposent ? Comment la littérature permet-elle d’être « libres » ? La communauté étudiante répond de manière riche et variée à ces questions à travers seize textes originaux, dont trois textes en anglais et trois en espagnol, également traduits par des étudiantes de l’université.

Lauréats : Allioux Suzanne, Arbona-Ferrer Guillem, Armagost Cole, Bertrand Basil, Dekhissi Lina, Djibrine-Peterman-Blanchet Yanis, Garcia-San-Nicolas Sonia, Gouverneur Emma, Hudson Alexandra, Levi Toledo Elias, Mathuisieulx Éline, Menendez-Puente Maria Jose, Parra Salomé, Poirot Bénédicte, Raguenet Louis, Zapata Florian

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Jean-Michel Maulpoix / « La Merveille » / 2021-22

Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss | « La Merveille » | 9e édition

Pour cette édition 2021-2022 d’Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss, c’est au tour de Jean-Michel Maulpoix, poète et critique littéraire français, d’être accueilli. Il évoquera à cette occasion son rapport à l’écriture poétique et nous fera découvrir l’étendue de son œuvre littéraire et plastique. Largement nourrie de la lecture de ces pères fondateurs de la modernité, de Baudelaire à Mallarmé, l’écriture de Jean-Michel Maulpoix se met également à l'écoute de voix plus récentes et de poètes d’autres pays d’Europe.

Dans le monde proche ou en terres lointaines, où chercher la merveille ? Dans les prodiges de l’imaginaire ou dans la simple évidence ? À vous de choisir ! En conte, en poème, dans toute forme de votre choix, vous êtes invité(e) à pousser la porte de la merveille.  

Jean-Michel Maulpoix

Bon à savoir

05/03/2024 | Communication des responsables du Prix Louise Weiss de littérature et d’Écrire l’Europe

Le poète Jean-Michel Maulpoix a été parrain du Prix Louise Weiss de littérature des étudiant·es de l’Université de Strasbourg en 2021-2022. Le 13 février dernier, la justice a condamné le poète pour des violences physiques et des propos inadmissibles à l’encontre de son épouse. Nous tenons à faire savoir que les faits qui ont mené à cette condamnation sont contraires à toutes les valeurs défendues par le Prix Louise Weiss et par la résidence « Écrire l’Europe » qui lui est associée.

  • Écrire l’Europe 2021 | Jean-Michel Maulpoix

Lyrique et critique à la fois, l’écriture de Jean-Michel Maulpoix s’oriente aussi bien vers la poésie (qui trouve dans une prose résolument limpide une chambre d’échos propice à la réflexivité) que vers l'analyse. Largement nourrie de la lecture de ces pères fondateurs de la modernité que furent Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et Mallarmé, elle se met également à l'écoute de voix plus proches (Michaux, Celan, Bonnefoy, Jaccottet, Réda, Deguy…) et de poètes d’autres pays d’Europe (Hölderlin, Rilke, Mandelstam , Tsvetaïeva ,Ungaretti, Pessoa…). Il semble qu’à travers tous ces chemins, le poète cherche à comprendre le pourquoi de la poésie : il interroge "l’instinct de ciel en chacun de nous" sans détourner les yeux du monde proche. Dans une prose musicale, toute tendue vers le silence, Jean-Michel Maulpoix nous rappelle que « nous avons violemment besoin de tout ce qui existe, comme de tout ce qui n'existe pas ».

Le travail d’écriture du poète se prolonge dans un dialogue intime avec les arts visuels et parfois l’acte de peindre.

• Prose/poésie (Mercure de France) : Une histoire de bleu (1992), L’écrivain imaginaire (1994), Domaine public (1998), L’Instinct de ciel (2000), Chutes de pluie fine (2002), Pas sur la neige (2004), L’hirondelle rouge (2017), Le jour venu (2020)

• Essais (Ed. J. Corti) : Du lyrisme (2000), Le poète perplexe (2002), Adieux au poème (2004), Anatomie du poète (2020)

En format de poche : Une histoire de bleu (1992), suivi de L’instinct de ciel, Poésie/Gallimard (2005), Le voyageur à son retour, Le Passeur (2020), Une histoire de l’élégie, Pocket, (2021)

http://www.maulpoix.net


Lecture-rencontre avec l'auteur | jeudi 14 octobre 18h à la Bibliothèque du Portique | annonce de la nouvelle thématique de composition du Prix Louise Weiss 2022. Pour prolonger la soirée, l'exposition de ses manuscrits et peintures restera à la bibliothèque du Portique du 11 au 22 octobre.

Cycle de conférences à la Bnu | Pourquoi la poésie ? Prêter l'Oreille aux langues d'Europe | novembre-décembre | 18h30

- L’expérience poétique | La poésie est une expérience particulière de la langue. Elle s’y aventure pour en faire tout autre chose qu’un simple instrument de communication et de savoir. Mais quoi, au juste ? Et pourquoi ? N’est-ce pas pour dire de plus près les espérances et les tourments de la vie humaine, les forces souvent antagonistes qui la traversent et dont elle est la proie ?

- Révolte et consentement | Dans le vif de l’expérience poétique, une trajectoire s’accomplit qui met à l’épreuve les « limites » de la condition humaine et qui conduit de la révolte au consentement. Les chimères du désir, l’appétit d’idéal, l’irrépressible « instinct de ciel en chacun de nous » nourrissent pour commencer une colère contre le réel et la finitude qui cherche les voies d’une possible réconciliation avec le monde.

- Conscience et responsabilité du poète | L'éthique du poète tient à la rigueur de ses refus, ses scrupules, sa conscience de la langue. C’est d’abord à certaines formes de complaisances et de facilités qu’il doit résister. Mais comment cela est-il possible si sa tâche est aussi de donner à entendre jusqu’en ses discordances la musique même de cette vie qui est la nôtre ?

- À la croisée des langues | Table ronde animée par JEAN-MICHEL MAULPOIX, JEAN-BAPTISTE PARA (France), STEPHEN ROMER (Grande-Bretagne), MARINA SKALOVA (Russie). Pour clore le cycle de conférences, cette table ronde réunit trois poètes originaires de trois régions différentes d’Europe et qui partagent une expérience commune de l’écriture et de la traduction. Cette rencontre sera l’occasion d’évoquer aussi bien la question de la « conscience » et de la « responsabilité » des poètes que les échanges nutritifs entre les cultures et les œuvres dans l'espace européen.

Cycle de 5 ateliers d’écriture créative | 20 heures | Dans les rues de la ville. Les premiers mots d’un poème de René Char, Allégeance et les Petits poèmes en prose de Baudelaire ont inspiré le thème de cet atelier qui invite à poursuivre, en vers ou en prose, un travail d’écriture au plus près des flâneries et des « choses vues » de la vie urbaine d’aujourd’hui. Lors de chaque séance les étudiant(e)s seront invité(e)s à présenter leurs travaux et à en discuter.

Atelier d'écriture, découverte | 2 heures | Dans le cadre de l’atelier court, il est proposé de réaliser en commun un carnet de voyage imaginaire (inventer un territoire, en caractériser la population, y circuler...). Nous pourrons nous inspirer d’une lecture d’Ailleurs d’Henri Michaux.

  • Prix Louise Weiss 2022 | « La Merveille »

Placée sous le parrainage de Jean-Michel Maulpoix, poète et critique, lauréat du Goncourt de la poésie, l'édition 2022 du prix Louise Weiss de littérature de l’université de Strasbourg a récompensé seize textes originaux d’étudiantes et d’étudiants, dont trois textes en allemand et trois en anglais, traduits également par des étudiants de l’université. La richesse de ces nouvelles tient non seulement à la diversité de leurs formes qui vont du récit au poème, mais aussi à leur capacité à incarner « la merveille », que ce soit dans la magie de la vie ordinaire, la féérie du quotidien ou tout ce qui nous libère de la souffrance et de la matière pour nous faire entrevoir la beauté fragile de ce monde et des liens humains. Ces textes, chacun à leur manière, illustrent « le sentiment de la merveille », si cher à Jean-Michel Maulpoix, qui offre à ce volume une préface inédite.

Lauréats : Manuel Bacha, Vinciane Bonnot, Enola Chagny, Isabella Dally-Steele, Anne-Sophie Harsch, Lisa Haupt, Ian Iracheta, Marguerite Jamet, Thibaud Juncker, Elias Levi Toledo, Elisa Martin, Yaël Metzger, Olivier Nicolas, Romain Peter, Ysaline Rault

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Goran Petrović / « L'autre, l'inconnu » / 2020-21

Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss | « L'autre, l'inconnu » | 8e édition

Goran Petrović était l'auteur invité en résidence littéraire Écrire l'Europe 2020/21. À ce titre, il a parrainé le concours d'écriture étudiant – Prix Louise Weiss 2021. En raison de la crise sanitaire, ses ateliers de création littéraire et ses conférences ont été reportées au printemps 2022.

« Je bois mon café sur la place de la République à Belgrade en observant la foule amassée ... C'est une douce après-midi d'automne, une de ces journées où la ville justifie son nom luminueux*. Les familles sont sorties se promener, les jeunes couples et les touristes se succèdent comme sur un gigantesque manège dont le monument au prince Michel serait le pivot. Il y a là, en effet, beaucoup d'étudiants étrangers avec leur sac à dos, leur plan de la ville déplié... J'ai vu passer aussi plusieurs groupes de touristes âgés, qui ont quelque chose d'enfantin tandis qu'ils babillent dans leurs idiomes et s'assemblent comme de sages écoliers autour de leur guide au petit drapeau levé. Ils doivent écouter ce qu'il leur dit de l'histoire de ce pays, du Prince, du Musée national, du Théâtre national...

Leur arrêt sur la Place ne dure pas longtemps, peut-être une dizaine de minutes. Mais ce qu'ils font tous, c'est prendre des photos. La position du soleil couchant est favorable, les téléphones mobiles et les appareils photos numériques captent les visages, les jeunes gens enlacés, les personnes âgées qui se soutiennent mutuellement. Sur un fond de Prince, de Musée, de Théâtre... Un fond où il y a tout cela, toutes ces choses déjà mentionnées. Et lui. Dont je ne connais pas le nom.

Je l'admets, je ne l'ai pas vu tout de suite. C'est une de ces personnes que l'on ne remarque pas. Sa mise est très modeste, mais proprette. On pourrait croire qu'il attend quelqu'un sur cette place, mais en fait il est oisif. Assis sur le rebord en pierre qui entoure le monument, il se lève promptement dès que quelqu'un prend son temps pour faire sa photo. Comme si de rien n'était, il passe derrière celui qui se fait photographier. Tandis qu'il se déplace, il bombe le torse, sort un peigne pour se coiffer soigneusement, lisse les revers de sa veste... Puis, au moment opportun, il se retourne et sourit à l'objectif. Pendant que je bois mon café, depuis que je l'ai remarqué, il l'a fait au moins une vingtaine de fois. Il est entré dans le cadre, pourrait-on dire. Il lui est même arrivé d'agiter joyeusement la main.

Le soleil se couche, les jeunes touristes se dispersent, probablement à la recherche du bon endroit où passer la soirée. Les agents touristiques emmènent les plus âgés dans des restaurants où l'on sert de la cuisine du pays. Lui aussi s'en va. On le dirait un peu abattu, ses épaules retombent, à chaque pas il se courbe davantage... Et pourtant, il sourit à tout jamais, c'est ainsi qu'il est multiplement immortalisé dans la mémoire de puissants appareils, sur des images que quelqu'un fera défiler un jour sur un écran, que Dieu sait qui « feuillettera » Dieu sait où, dans son foyer lointain. De là-bas, de différents coins du monde, il agitera la main avec persévérance. Alors que, ici, sur la principale place de Belgrade, devant le monument au Prince, devant le Musée national et le Théâtre national – nous ne le voyons pas. »

Une image de la Place - Goran Petrović

*Beograd signifie « ville blanche » (N.d.T.). Traduit du serbe par Gojko Lukić

  • Écrire l’Europe 2020 | Goran Petrović

Né en 1961 à Kraljevo, en Serbie. Goran Petrovic a publié en 1989, année de l’effondrement du bloc des pays de l’Est, son premier livre, qui sera suivi d'une douzaine d'autres : romans, recueils de nouvelles, textes dramatiques.  Couronnée par les plus grands prix littéraires dans son pays et traduits dans une vingtaine de langues, son œuvre suscite également l'intérêt d'un vaste public, bien qu'elle ne soit nullement apparentée à ce que l'on appelle la « littérature populaire ». Il s'agit tout au contraire d'une écriture éminemment « littéraire », nourrie d'une poétique complexe et raffinée. La raison de ce succès public réside probablement en partie dans une dimension particulière de l'œuvre de Goran Petrovic : celle du souffle épique – si rare de nos jours en dehors de la littérature de genre – qui traverse ses fresques historico-visionnaires. En effet, le « personnage principal » de ses romans est un « être » collectif, celui de son peuple, de sa nation, dont il revisite les rêves, les errements, les envols et les chutes et dont il interroge le rapport au monde. Ce souffle, d'une part, restaure amoureusement les débris d'une identité nationale – mise à mal et sérieusement ébranlée par les secousses de l'histoire récente –, et, d'autre part, confronte cette identité aux autres visages du monde, en la remettant ainsi sans cesse en question. Autrement dit, ce souffle a un pouvoir magique : celui de tirer le lecteur serbophone d'une certaine consternation dans laquelle l'Histoire l'a plongé et de le remettre sur la large voie de l'universel voyage. Et cette dimension-là ne peut que fasciner ledit lecteur. 

Œuvres traduites en français : Soixante-neuf tiroirs, roman, Éd. du Rocher, 2003 ; Le serpent à plumes, 2006  | Le Siège de l'Église Saint-Sauveur, roman, Éditions du Seuil, 2006 | Sous un ciel qui s'écaille, roman, Les Allusifs, 2010 ; Éd. 10/18, 2015 | Atlas des reflets célestes, roman, Éditions Noir sur Blanc, 2015 | Tout ce que je sais du temps, nouvelles, Éditions Noir sur Blanc, 2019

• Rencontre et lectures théâtrales en présence de Goran Petrović | 28 mars | 12h30-13h30 | Bibliothèque des langues

Rencontre autour de l'œuvre de Gorand Petrović animée par Victoire Feuillebois, maîtresse de conférences au Département d'études slaves et spécialiste de littérature russe (XIXe s.), Livija Ekmecic, enseignante en littérature serbe à la Faculté des langues, accompagnée de ses étudiant·es en serbe 

• Ateliers d'écriture créative animés par Goran Petrović | mars-avril 

• Conférences de Goran Petrović à la Bnu | mars-avril 

- Histoires à écouter, histoires à partager | L'essence de la littérature, nous dit l’écrivain Goran Petrović, c'est « notre besoin de raconter des histoires et d'entendre d'autres en raconter », la théorie de la littérature et toutes les disciplines qui s'y rattachent ne venant que plus tardLe but de cette rencontre, c'est que les participants se racontent les uns aux autres ce qu'ils ont entendu, qu'ils échangent des histoires, que l'ensemble qui s'en dégagera soit ainsi composé par différentes personnes ; que celles-ci continuent d'en parler encore entre elles lorsque que tout sera fini. Et même bien plus tard…

- Embrasser le monde | Au cœur même de la littérature il y a notre besoin d'« embrasser » le monde dans l'histoire que nous racontons, ainsi que d'être « embrassé » dans l'histoire que raconte l'autre nous dit Goran Petrović. Les réseaux sociaux ne viennent qu'après. Au cœur même de la littérature il y a ces centaines de milliers de mots – romans, nouvelles et poèmes en devenir – que l'écrivain aligne. Une réponse à tous ces mots lui suffit. Alors que sur le champ luminescent et vide de notre moteur de recherche nous tapons un seul mot et obtenons des centaines de milliers de réponses. Réponses que nous n'arriverons jamais à lire – ni sur le moment ni après. Au cœur même de ce cycle il y a l'idée que les auditeurs, se racontent les uns aux autres ce qu'ils ont entendu ; qu'ils échangent des histoires ; que le « mandala » qui s'en dégagera soit dessiné par différentes personnes ; que celles-ci en parlent encore entre elles lorsque que tout sera fini. Et même après.

  • Prix Louise Weiss 2021 | « L'autre, l'inconnu »

Placée sous le parrainage du grand écrivain serbe Goran Petrović, l'édition 2021 du prix Louise Weiss de littérature a récompensé seize textes originaux d’étudiantes et d’étudiants, dont trois textes en allemand et trois en anglais, traduits également par des étudiants de l’université. La richesse de ces œuvres tient non seulement à la diversité de leurs formes qui vont du récit au poème en passant par le genre épistolaire, mais aussi à leur capacité à interroger l’inconnu, l’inquiétante étrangeté qui nous fascine, les jeux de miroirs qui nous perdent et cet autre que nous sommes à nous-mêmes. Ces textes, chacun à leur manière, tentent de plonger « Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau ! »

Lauréats : Nicole Berns, Auriane Boko, Daniel Danan, Lisa Haupt, Ian Irachita, Marguerite Jamet, Anna-Lisa Lafay, Raphaëlle Lambert, Elias Levi-Toledo, Catherine Macchi, Olivier Nicolas, Mathilde Obergfell, Madeleine Peyrouse, Elena Richardot, Hugo Schill, Louis Simon.

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Víctor del Árbol / « Ailleurs, si proche » / 2019-20

Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss | « Ailleurs, si proche » | 7e édition

Pour son édition 2019/2020, Écrire l’Europe – Prix Louise Weiss accueille Víctor del Árbol, écrivain espagnol, grand maître du polar européen traduit en de nombreuses languesLa Tristesse du Samouraï (Prix du Polar Européen 2012), La veille de presque tout (Prix Nadal 2016), Par-delà la pluie (2017). Renouvelant le genre du roman policier qui prend souvent la forme d’un thriller mémoriel, son œuvre est puissante à interroger les ambiguïtés de l’humanité à travers l’histoire européenne.

En résidence pendant deux mois, Víctor del Árbol participera à plusieurs rencontres, donnera une série de conférences à la Bibliothèque nationale et universitaire, animera des ateliers de création littéraire et parrainera également le concours d'écriture étudiant – Prix Louise Weiss 2020.

« N’avez-vous jamais pensé à ce que ressent Grégoire Samsa lorsqu’il se réveille transformé en insecte ? Que signifie pour nous la métamorphose dont parle Kafka ? Un homme qui ne se reconnaît pas de l’extérieur, mais qui est toujours lui-même à l'intérieur. Un homme qui vit pris au piège, comme si son corps était une prison. Un homme que les autres ne connaissent pas du tout.

Avez-vous déjà ressenti cela ? L’étranger en nous-mêmes, un temps ou un espace qui ne nous appartient pas, dans une vie qui n’est pas la nôtre. Être près et loin en même temps.

« Ailleurs, si proche », tel est le thème qui vous est proposé pour le concours d’écriture cette année. Je vous invite à explorer à travers toutes les formes littéraires possibles, les limites de l'identité, la construction de la mémoire et à briser la linéarité du temps. L'homme est le seul être qui habite les trois plans temporels en même temps. Le passé (à travers les souvenirs), le présent (avec ses actes) et le futur (avec ses désirs). Et en même temps, une seule vie qui peut contenir toutes les vies possibles. 

C'est un défi passionnant, n'est-ce pas ?

Oseras-tu ? »

Víctor del Árbol

  • Écrire l’Europe 2019 | Víctor del Árbol

Né en 1968, à Barcelone, Víctor del Árbol commence par étudier l’Histoire avant de s’engager comme Mosso d'Esquadra (policier civil catalan) de 1992 à 2012. En parallèle, il participe au programme radiophonique Catalunya Sense Barreres (Rádio Estel) et débute sa carrière d’écrivain avec El peso de los muertos (Prix Tiflos 2006), L'Abysse des rêves (finaliste du Prix Fernando de Lara 2008) et La Tristesse du Samouraï (Prix du Polar Européen 2012), roman policier traduit en plus de vingt langues et best-seller en France et aux États-Unis. Puis paraissent La Maison des chagrins(finaliste du Festival du film noir de Beaune 2014 - roman étranger), Toutes les vagues de l’océan(lauréat du Grand Prix de Littérature Policière – Étrangère – 2015), La veille de presque tout (Prix Nadal 2016, le prix littéraire le plus ancien en Espagne), Les pigeons de Paris (nouvelle, 2016) et Par-delà la pluie (2017). Il est aujourd’hui romancier, critique littéraire et anime des ateliers d'écriture. En 2018, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres de la République française. Il publie en 2019 son dernier roman, Antes de los años terribles.

Cycle de 4 conférences | auditorium de la Bibliothèque nationale et universitaire | octobre-décembre | 18h30 |  entrée libre sur inscription obligatoire

- Les limites de la fiction | Définir clairement ce que nous entendons par fiction narrative nous aidera à aborder les limites de cette forme d’écriture. Ensuite, nous pourrons nous demander si la fiction est une ressource valable pour interpréter la réalité, comprendre les principes qui poussent les écrivains à limiter leur liberté créative. Nous tenterons de discerner les différences entre la véracité et la vraisemblance, illustrées par l'analyse du travail de deux œuvres controversées d'auteurs contemporains : Soumission de Michel Houellebecq et El Impostor de Javier Cercas. | Examiner la façon dont la narratologie a traité cette question des limites et réfléchir aux raisons pour lesquelles il peut être nécessaire d’éviter plusieurs types de réductions – logiciste, esthétique, herméneutique – nous aidera à répondre à la question cruciale de savoir si l'auteur / créateur de fiction doit ou non imposer des limites à sa liberté de création.

- Les écrivains de l'expérience. Un voyage littéraire à travers la littérature du XXe siècle. | Introduction et proposition : Dès la première conférence, nous aurons discerné ce qu'est la fiction et quelles sont ses limites narratives. Dans cette deuxième conférence, nous proposerons une autre façon d'aborder le sujet littéraire, à partir de l'expérience de vie d'écrivains du XXe siècle qui, par leur expérience personnelle, ont été en mesure de transmettre la vision du XXe siècle dans leur travail littéraire, sûrement le moment le plus crucial de l'histoire de la société occidentale. Des grandes utopies aux pires dystopies, nous ferons un voyage à travers la vie de quatre écrivains majeurs : Albert Camus, Stefan Zweig, Günter Grass et Jorge Semprun. Avec eux, nous analyserons la valeur de la subjectivité dans le récit.

- L’engagement dans la littérature européenne : le défi du XXIe siècle. | Introduction et proposition : L’engagement est une notion théorique, qui apparaît dans le discours sartrien pour assigner à la littérature un devoir d’intervention directe dans les affaires du monde, au-delà du purisme esthétique. Dans cette perspective, il y a des courants littéraires qui refusent l’idée selon laquelle la fonction sociale de la littérature se manifesterait d’abord par son implication dans le politique, car la littérature, rendue à elle-même, joue véritablement son rôle. Nous tenterons de déterminer si, à travers la littérature actuelle du XXIe siècle, les auteurs proposent une représentation des problèmes sociaux et politiques d’aujourd’hui : du féminisme au changement climatique, en passant par la mondialisation, l’identité et le concept de l’Europe. Quel est l'engagement littéraire aujourd'hui : dénonciation et discours politique ? Ou prétention esthétique et donc retrait de l’engagement ?  Qu'ont en commun Germaine Greer, Miguel Delibes, Domnique Manotti ou Cormac McCarthy ?

- Comment se construit l'identité d'un écrivain : un background personnel ? | Introduction et proposition : Tout au long de ma résidence à Strasbourg, mon activité dans les conférences précédentes et dans les ateliers d'écriture que nous avons organisés avait un objectif clair : diffuser la passion de l'écriture et de la lecture, démontrer la valeur de la littérature, notre vie commune et sa capacité de transformation. | Cette dernière conférence a pour but de montrer, à titre d'exemple, comment ces règles théoriques ont abouti à mon propre travail romanesque et en quoi ma conception de la société et de notre temps a changé à travers mon travail de créateur.

• Cycle de 4 ateliers d’écriture créative avec Víctor del Árbol | Pourquoi et comment écrire une histoire ? Genre, sujet, structure, style et stratégie littéraires sont abordés et étudiés chez Steinbeck, Roth ou Austen (propositions de lecture).

- Introduction aux genres littéraires | Choix du sujet littéraire. Pourquoi écrire une histoire ? Comment choisir la structure, le point de vue, le contexte ? Proposition de lecture : Les raisins de la colère de John Steinbeck.

- Littérature de trame vs littérature de personnage | Construire la structure d'un roman : linéarité, temporalité, distribution, information.Personnage : construction, psychologie, physique, identité. Proposition de lecture : Pastorale américaine de Philip Roth.

- Contexte temporel et physique du récit | La description et l'esthétique. La voix et la particularité.  Action : les aventis. La tension narrative.

- Dialogues : transmission, caractère et information | Ressources narratives pour avancer dans le récit. Visualité et introspection narrative. Proposition de stratégie d'écriture : une systématique de travail. Proposition de lecture : Orgueil & préjugés de Jane Austen. Conclusion de l’atelier.

• Atelier découverte | Comment la littérature convertit-elle l'anecdote en universel ? | Enquête sur le passage de la réalité à la fiction.Comment la littérature convertit-elle l'anecdote en universel ? Comment la réalité devient-elle littérature ? L'idée est de choisir une vraie nouvelle, une mort absurde, un événement particulier, et d’aider les étudiants à passer au niveau de la fiction. Le modèle serait De sang froid, de Truman Capote. 

  • Prix Louise Weiss 2020 | « Ailleurs, si proche »

"Ailleurs, si proche", tel était le thème proposé pour la 7e édition du Prix Louise Weiss de littérature des étudiants de l'Université de Strasbourg, parrainé par l'écrivain espagnol Víctor del Árbol, grand maître du polar européen traduit en de nombreuses langues, en résidence Ecrire l'Europe 2019/2020. 10 textes en langue française, 3 textes en langue anglaise et 3 en allemand sur les 274 candidats ont été retenus par le jury du concours pour l'ultime vote des étudiants de l'Université de Strasbourg qui a désigné les 6 lauréats 2020 de cette riche édition. Les textes en langues étrangères ont été traduits par des étudiants de l’Itiri.

Les seize textes de ce volume, épousant aussi bien la forme de la nouvelle que celle de la prose poétique, sont puissants à interroger la mémoire et l’identité, la proximité à l’autre, l’enfermement et la liberté, les frontières de l’humanité ou encore le visible et l’invisible.

Lauréats : Clara Charlotte Vornholt, Marie-Lou Serna, Ian Iracheta, Elsa Favriou-Martineau, Jérémy Legros, Sophie Neuhaus, Laura Rombach, Célia Laignel , Erwin Reiter, Aylin Türe, Emma Doude van Troostwijk, Laurent Lotti, C.Behm, Gaëlle Thomas, Mathilde Obergfell, Léa Pradel  

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Claudia Rusch / « Bleu » / 2018-19

Écrire l’Europe - Prix Louise Weiss | « Bleu » | 6e édition

La sixième édition du Prix Louise Weiss, concours de littérature destiné à tous les étudiants de l’université, se renouvelle et se met sous le signe de l’ouverture. Ouverture pour la première fois à la composition de textes en langues étrangères, en plus de la langue française : les productions en langues allemande et anglaise seront évaluées par deux jurys distincts. Ouverture résolue à l’Europe, puisque le Prix Louise Weiss se rapproche de la résidence d’écrivains portée par Écrire l’Europe : la marraine du Prix sera l’écrivaine allemande Claudia Rusch, en résidence pendant deux mois dans notre université, où elle animera des ateliers et donnera plusieurs conférences. Ouverture enfin à toutes les formes d’écriture. Parce que nombre d’étudiants le souhaitent, parce que la création littéraire contemporaine traverse les frontières entre les genres, l’édition 2018/2019 sera ouverte à tous les genres littéraires, en vers ou en prose. À vos plumes !

« Bleu, Blue, Blau » : tel est le thème de l’édition 2019 du Prix Louise Weiss ! Que vous écriviez en français, en anglais ou en allemand, l’infini de la couleur bleue s’offre à vous. Poèmes du bleu ou histoires de bleu, tout est possible, du plus spirituel au plus prosaïque, de la fiction la plus éthérée au récit le plus réaliste. Et dans le genre littéraire de votre choix !

Claudia Rusch

  • Écrire l’Europe 2018 | Claudia Rusch

Claudia Rusch est née à Stralsund en 1971. Elle a grandi près de la mer baltique, en Brandenbourg et à Berlin-Est. Elle a publié en 2003 son premier texte littéraire, Meine freie deutsche Jugend [Ma jeunesse allemande libre], un recueil de textes autobiographiques qui narre son enfance dans le mouvement de citoyenneté de la RDA. Elle raconte cette enfance singulièrement ordinaire, malgré les représailles, de manière factuelle et sans exprimer de nostalgie. Ma jeunesse allemande libre a été traduit dans des nombreuses langues et la traduction française est en préparation pour 2019 aux éditions Ex-Aequo. Cette œuvre est accompagnée par des recueils poétiques et documentaires sur l’île baltique du Rügen et sur les chats, ainsi que par des romans policiers dont le héros est le commissaire Zapotek.

Polyglotte et curieuse, arpentant l’Europe de l’Est et de l’Ouest, du Nord et du Sud, dans ses explorations littéraires et ses recherches sur l’identité, Claudia Rusch est la marraine du Prix Louise Weiss 2019 – concours d’écriture des étudiants de l’Université de Strasbourg.

Auteure dont l’œuvre est fortement marquée par son pays d’origine – la RDA, un pays qui n’existe plus -, comme par l’espoir de liberté que peut offrir l’Europe, ses citoyens et ses littératures, Claudia Rusch est également l'invitée idéale d'Écrire l’Europe − programme de résidences d'écrivains européens à l'Université de Strasbourg.

• Rencontre avec Claudia Rusch et lancement de la thématique du concours 2019

dans le cadre d’un rendez-vous « PUS à l’oreille » avec les Presses universitaires de Strasbourg 

18 octobre | 12h30-14h | Bibliothèque des Langues du Patio | entrée libre

• Ateliers d'écriture avec Claudia Rusch | réservé aux étudiants

25 octobre | en français | 14h-16h ou 16h-18h | sur inscription en ligne

• Cycle de conférences avec la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg 

Auditorium de la BNU | 18h30 | entrée libre

- 23 octobre | en français et en allemand | "Meine freie deutsche Jugend. Comment le rêve de la France m'a sauvé la vie."

- 6 novembre | en anglais | "How I became a German. The bumpy ride to my national identity."

- 20 novembre | en français | "Vivre en dictature(s). La Stasi derrière l’évier."

- 4 décembre | en français | "Le Maître et son admiratrice. Pourquoi Mikhaïl Boulgakov aurait pu m’empêcher de devenir écrivain."

• ​​​​​​​Atelier de creative writing | réservé aux étudiants 

entre octobre et décembre | sur inscription jusqu'au 10 octobre

  • Prix Louise Weiss 2019 | « Bleu »

En 2019, le Prix Louise Weiss avait pour thème « Bleu, Blue, Blau » et pour marraine Claudia Rusch. Cette sixième édition, ouverte à tous les genres littéraires, accueillait pour la première fois des textes composés en deux langues étrangères, en plus de la langue française : l'anglais et l'allemand. 10 textes en langue française, 3 textes en langue anglaise et 3 en allemand sur les 279 candidats ont été retenus par le jury du concours pour l'ultime vote des étudiants de l'Université de Strasbourg qui a désigné les 6 lauréats 2019. Les textes en langues étrangères ont été traduits par des étudiants de l’Itiri.

Lauréats : Lea Menges, Camila Palomo, Emilie François, Lydia Léa Blanquer, Vincent Zeidan, Florentin Poulain, Marie-Charlotte Simon, Tristan Kopp, Anaïs Mansanti, Jim Buhler, Margaux Brucker, Emma Doude van Troostwijk, Alessandra On, Marie Pflüger, Mykolas Bendorius, David Clark 

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Soti Triantafyllou / résidence 2018

  • Écrire l’Europe 2018 | Soti Triantafyllou

Soti Triantafyllou est née à Athènes en 1957. Elle est écrivaine et historienne, traductrice, journaliste et critique de cinéma. Elle a fait des études de pharmacologie, de lettres françaises et deux thèses à l’EHESS (Paris) sur la civilisation américaine (dont une avec Marc Ferro). Son œuvre, par excellence cosmopolite, fait voyager le lecteur  sur les axes temporel et spatial : de la Grèce aux Etats Unis, en Egypte, à Londres, en Russie… Elle est l’auteure de plusieurs nouvelles et romans, mais aussi de nombreux essais et études (ex. sur le cinéma, la littérature, le nationalisme, le multiculturalisme etc.). Elle écrit également en anglais et en français. 

• Une série de quatre conférences, accueillie par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg et ouverte au grand public, propose de mettre en lumières certains aspects de la culture européenne. Piloté par l’auteure grecque Soti Triantafyllou, ce cycle s’organise, en anglais ou en français, autour d’importantes questions de la littérature et du cinéma européens.

Ces conférences sont un regard multiple sur la littérature, le cinéma et la ville par une écrivain grecque qui, en tant que telle, et aussi en tant qu’historienne américaniste, observe l’Europe depuis les côtes américaines, et les États-Unis depuis les côtes européennes. Il s’agit d’une brève étude multidisciplinaire qui pourrait clarifier certains aspects du XXIe siècle à travers le passé et nos transformations au fil du temps.

- IMAGES OF ATHENS IN THE MOVIES: A CINEMATIC CITY IN MOVEMENT | A visual presentation of Athens as time goes by: images of Athens as a developing Mediterranean capital. Athens and cinematic neorealism; working-class and upper-class suburbia: outside the city limits. The city as frontier. Athens noir. Love in the city: kissing time in Athens. Cityscapes and visual rhetoric. Athenian interiors and bourgeois culture. Bursting at the seams: the collapse of the inner city, urban decay and urban politics. Athens in motion: metamorphosis and nostalgia. The flâneur in Athens. City symphonies: Athenian soundscapes. Is there an Athenian genius loci ?

- IMPRESSIONS DU NOUVEAU MONDE: LITTERATURE EUROPEENNE ET APPROCHES NARRATIVES DE L'AMERIQUE | Comment les auteurs européens ont vu le Nouveau Monde ? Y-a-t-il une idée européenne des Etats-Unis ? Du Mayfair au 21ème siècle: écrivains européens aux Etats-Unis ; visiteurs et pèlerins. Eloge de l’errance. Découverte et invention du Nouveau Monde: les Romantiques; chauvinisme européen et panique morale. L’Amérique dans la poésie, le roman et le récit de voyage de Thomas Moore à Jean Baudrillard. Mythes, idées reçues, stéréotypes, néologismes. Amérique-Europe et la dialectique des identités. L’Amérique de la Nouvelle vague: Pierrot lit un roman américain dans la baignoire.

- LITERATURE AND PROPAGANDA IN EUROPE: IDEOLOGY AND INTENTIONALISM | What makes a work of art propagandistic ? The process of literary communication : how it works when it does. Literature as propaganda: the Soviet paradigm and European social realism. German children’s literature in the 1920 and 1930s. Greek young adult fiction : from nationalism and Christian values to political correctness. Comic books, propaganda and World War II. Fiction and propaganda in the Cold War. Intentionalism, anti-intentionalism, aesthetic inquiry and literary perceptual experiences. Manipulation and influence.

- VISIONS DE L’HISTOIRE DANS LE CINEMA ET LA LITTERATURE EUROPEENS. MYTHES, HEROS, IDENTITES | Est-ce que le cinéma et la littérature mentent ? Comment on transcrit l’événement historique: définitions et représentations cinématographiques et littéraires. Autres époques, autres sociétés: roman historique, film historique et reconstructions du passé. Visions du passé et genres cinématographiques. Images des civilisations dans le cinéma européen: guerre, paix et espaces intermédiaires. Le cas de la guerre civile grecque: fictionnalisations littéraires et cinématographiques. Vérité historique et pensée magique.

Cycle d'ateliers avec les étudiants du Département des langues

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Chloé Delaume / « Dé/connexion » / prix 2018

  • Prix Louise Weiss 2018 | « Dé/connexion » | 5e édition

L’Université de Strasbourg organise un concours de nouvelles à désignation de ses étudiants. Il s'agit d'encourager ici tant l’écriture de textes que leur lecture et leur sélection par la communauté estudiantine.

Quatre prix sont ainsi décernés par un jury constitué et par un vote des étudiants. Ces prix sont dotés et une publication réunie les dix meilleurs textes retenus.

Cette année – après "Résister", "La Rencontre", "La Blessure" et "Europe" – le Prix Louise Weiss propose la thématique "Dé/connexion". Il est placé sous le marrainage de Chloé Delaume, écrivain, adepte de l’autofiction et de littérature expérimentale. Son dernier roman, Les Sorcières de la République, est paru en 2016 aux Éditions du Seuil.

« Dé/connexion », c’est votre thème. 

Un geste volontaire ou une peine infligée. 

Le corps est une machine, le cerveau a ses bugs ; Snapschat ne capture pas que des filtres d’amour. 

À vous d’imaginer. Une parenthèse, une fuite ; un incident technique. Une coupure qui perdure au point que votre cœur refuse de cicatriser. Des cyborgs au service d’une IA tyrannique. 

Écrire, c’est être ce qu’on veut. 

À vous d’en profiter. 

Chloé Delaume 


Chloé Delaume est écrivain. Adepte de l’autofiction et de littérature expérimentale, elle a notamment écrit Le Cri du sablier (Folio,2002), Dans ma maison sous terre (Seuil, 2009),Une femme avec personne dedans (Seuil, 2012) et récemment Les sorcières de la République (Seuil, 2016). Elle est la marraine du Prix Louise Weiss 2018.

Chloé Delaume est née en 1973. Elle pratique l’écriture sous de multiples formes et supports depuis bientôt deux décennies. Près d’une trentaine de livres, beaucoup de textes courts. Lauréate du Prix Décembre 2001, elle a été pensionnaire à la Villa Médicis 2011-2012. Son dernier roman, Les Sorcières de la République, est paru en 2016 aux Éditions du Seuil.

Elle collabore régulièrement avec des artistes; vidéastes, designers, musiciens. Performances, pièces sonores, interventions, objets. Il lui arrive d’être parolière.

Après moult aventures éditoriales, comités de lecture, revues, collections, elle anime des ateliers d’écriture au sein de l’école Les Mots.

Dans le cadre du programme régional des résidences d’écrivains en Île-de-France, Chloé Delaume est accueillie de janvier à novembre 2017 à la librairie Violette and Co pour y développer un projet intitulé Liberté-Parité-Sororité. Elle y tient un cercle de lectures et de réflexion autour des utopies féministes un mercredi par mois, ainsi que des ateliers d’écriture au Palais de la Femme.

Par ailleurs, elle possède un compte twitter et un chat répondant au nom de Miss Tick, qu’elle exploite sur sa page facebook.

• Ateliers de création littéraire avec Chloé Delaume | 07 décembre 2017, 14h-18h

• Rencontre avec Chloé Delaume | 19 février 2018, 18h-19h30 | Bibliothèque universitaire U2/U3


La cinquième édition du prix Louise Weiss de littérature des étudiants de l'Université de Strasbourg a connu un succès inédit : le jury a dû sélectionner dix nouvelles parmi plus de 200 textes réceptionnés. Le thème proposé – Dé/connexion – autant que la personnalité et l'œuvre de la marraine expliquent certainement ce succès et la qualité littéraire des textes.

Dans sa préface, Chloé Delaume rappelle que « l’écriture est une expérience, la plus intime, probablement, de toutes les pratiques artistiques. S’y confronter, c’est accepter de descendre aux tréfonds de soi-même… Tous, ici, en ont fait l’expérience. En eux-mêmes, ils sont descendus. En apnée, lentement, déconnectés de leur Moi social, du réel, en corps sans organes, une plongée dans leur subconscient. »

Lauréats : Guillaume Kern, Timothée Haug, Émilie Thomas, Alexis Huchelmann, Élise Éberlin, Nathalie Paitry, Alexis Kubler, Marie Pflüger, Alexandre Cassagne, Benjamin Pham

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Liliana Ursu / résidence 2017

  • Écrire l’Europe 2017 | Liliana Ursu

Liliana Ursu (née en 1949) est poète, essayiste, traductrice et journaliste. Elle a été Fulbright et Professeur associé aux universités de Pennsylvania, de Louisville (Kentucky) et Bucknell où elle a enseigné l’écriture créative (creative writing) à plusieurs niveaux (débutants, intermédiaires et avancés), mais aussi la langue, la littérature et la civilisation roumaines.

Elle a travaillé pendant plus de 25 ans à la radio et à la télévision roumaines où elle a lancé et animé des cycles d’émissions consacrées à la poésie et à la littérature du monde entier (« Poètes du XXe siècle », « Lauréats du prix Nobel littéraire », « Les Méridiens de la Poésie »), a écrit des scénarios pour des films documentaires et a réalisé des entretiens avec des écrivains célèbres (Iris Murdoch, Fleur Adcock, Allan Brownjohn, Diane Wakoski, John Bailey, etc.).

Parallèlement, elle a mené une importante activité de traduction et co-traduction de l’anglais et du néerlandais en roumain (T. S. Eliot, Tess Gallagher, Martin Booth, Diane Wakoski, Erik Van Ruysbeek, Anton Van Wilderode, Raymond Carver) et du roumain en anglais (auteur et traductrice de trois anthologies de poésie roumaine).

Ses propres poèmes ont été traduits en plusieurs langues (anglais, français, allemand, suédois, italien, turque, serbe, grec) et sont parus en volume ou bien dans des anthologies internationales ou de prestigieuses revues (Oxford Poetry, Cahiers de Louvains, The Kenyon Review, The American Poetry Review, The New Yorker, Columbia, Poetry Canada, etc.). Elle a pris part à de nombreux festivals européens de poésie (Struga, Londres, Barcelone, Louvain, Athènes, Novisad, Lisbonne, Tallinn, Amsterdam, Vienne, Tartu, Gotland), a donné des conférences et a fait des lectures de poèmes à travers les États-Unis (New York, Princeton, Philadelphia, Harvard, Dallas, Seattle, Los Angeles).

Liliana Maria URSU est également lauréate de nombreux prix littéraires et distinctions culturelles dont le Prix de la Société Britannique de Poésie (pour le recueil The Sky behind the Forest, éditions Bloodaxe Books, 1997), l’Ordre National du Mérite Culturel Roumain, degré de Chevalier de la Littérature et des Arts (2004), le Prix de la Poésie de l’Union des Écrivains Roumain (1980, 2006), le Prix de la Radio pour les Meilleurs Programmes Culturels (1998).

Son œuvre aborde les thèmes du voyage comme moyen privilégié d’introspection, de la mémoire de l’enfance, de la construction d’une identité entre un ici et un ailleurs géographique et intérieur, de la connaissance de soi à travers la recherche de l’absolu. Ses derniers recueils ont une profonde dimension spirituelle.

Elle a été écrivain en résidence à Stadler Center for Poetry en 2003, et au Baltic Center for Writers and Translators de Gotland (Suède) en 2008 et 2009.

Membre de l’Union des Écrivains Roumains (depuis 1980)

Membre de l’Association des Écrivains des États-Unis (depuis 1998)

Cycle de 4 conférences | Dans le cadre du projet « Écrire l'Europe » qui débute dès le mois de février 2017 à Strasbourg, ville européenne, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg s'associe à l'Université de Strasbourg afin de proposer une série de quatre conférences qui permettront de mettre en lumière l'Europe et ce qui découle de cette "culture européenne".

- T.S. Eliot, Re-Imagined | If we were to scrutinize the literary scene of the xxth century, we could significantly count T.S. Eliot among its greatest representatives and as the very embodiment of modern sensibility. Eliot's lifelong classical position and debate "classicism versus romanticism" remains the basis of his theories. Therefore it is through this perspective that I am going to approach his famous theory of impersonality, as a direct consequence of his classicism. He, like Henry James before him and Ezra Pound, had left America to establish himself in Europe for ever, hoping to contribute to the creation of a culturally united Europe without any frontiers. And an exploration of his famous poem The Waste Land proves that he wrote it with the above intention, the poem gathering quotations or lines from Dante, Verlaine, Wagner and many other representatives of the European cultural world.

- Le Danube, un portrait littéraire | Symbole de la culture européenne aussi bien qu’agent et personnage, le Danube a nourri au fil du temps un dialogue passionnant avec et entre les écrivains, d'Ovide à Panaït Istrati. Vous êtes invités à une exploration de la littérature de voyage à travers les écrits de Claudio Magris, Patrick Leigh Fermor ou Nick Thorpe, mais aussi à une étude de l'imaginaire danubien à l’œuvre dans la prose fascinante des auteurs de l'Europe Centrale et Orientale, tels Péter Esterházy, Ştefan Bănulescu, Jean Bart ou Ovidiu Dunăreanu.

- Poetry, a Soul's Geography | An invitation to you all to turn your attention but mostly your soul to ...poetry. To live in the presence and spirit of the best poets of the xxth century, mostly Europeans.To create together a mycro anthology of feelings, places, emotions, to perform an exodus out of the cramped "I". And we will understand that the poet is an emotional refugee who makes a home of himself and of his poems. I know from my own writing experience, from my teaching creative writing but mostly from my poetry readings both in Europe and the USA that a good audience is made up mostly of readers of poetry whom I came to name the silent poets. So, I invite you to join me in my poetry voyage and discover or rediscover the beauty of your own soul. And it is worth remembering that a hurricane or tornado can destroy houses, cars, trees but it cannot open a letter !

- Sibiu, les archives du souvenir | Sibiu, Hermannstadt, Nagyszeben : trois noms pour une ville à multiples visages. Originaire de Sibiu, Liliana Ursu nous convie à découvrir à travers les hauts lieux de cette ville une tradition culturelle pluriséculaire et les figures littéraires majeures liées à son histoire, révélant à la fois le jeu subtil entre la mémoire individuelle et la mémoire collective dans ces « archives du souvenir ».

Cycle d'ateliers avec les étudiants du Département des langues

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Jean-Yves Masson / « Europe » / prix 2017

  • Prix Louise Weiss 2017 | « Europe » | 4e édition

La 4e édition du concours de littérature des étudiants, le prix Louise Weiss 2017, est lancé sur le thème de l'Europe. Il est ouvert à trois formes d'écriture : la nouvelle, l'essai et le poème, sous le parrainage de Jean-Yves Masson.

L’originalité de ce concours ? Il est réservé aux étudiants de l’Université de Strasbourg  qui sont à la fois participants, jury, auteurs et lecteurs. Ils sont invités dans un premier temps à produire un texte sur le thème de l'Europe. Seule contrainte : les textes de 15 000 signes doivent comporter au moins une référence à l’Université de Strasbourg. Ils font également partie du comité chargé de faire une première sélection de nouvelles. Et surtout, tous les étudiants auront la possibilité de voter pour leur texte préféré.

Fort du succès de l’année dernière, plus d’une centaine de nouvelles avant été envoyées, l’expérience est donc renouvelée et sera certainement comme les années précédentes révélatrices de talents.  Et comme la dernière édition l’a prouvée, une nouvelle fois ce ne sont pas seulement les étudiants en littérature qui sont attendus mais tous les étudiants ayant une pratique d’écriture personnelle tous domaines confondus.

Ce concours est organisé par l’Université de Strasbourg, en partenariat avec l’association Eurobabel et est en lien avec l’édition 2017 des « Rencontres Européennes de Littérature de Strasbourg ». Le dépôt des textes peut se faire jusqu’au 6 janvier 2017. La remise des prix se déroulera le 30 mars avec le parrain de l’édition de cette année, l'écrivain Jean-Yves Masson.


Jean-Yves MASSON, né en 1962, est romancier, poète, critique littéraire, traducteur et éditeur. Il a obtenu la Bourse Goncourt de la Nouvelle en 2008 pour son recueil de nouvelles Ultimes vérités sur la mort du nageur(éd. Verdier). Ses derniers livres publiés sont L’incendie du théâtre de Weimar (roman, éd. Verdier, 2014) et La Fée aux larmes (conte, éd. de la Coopérative, 2016). Traducteur d’allemand (Rilke, Hofmannsthal, Stifter, Lasker-Schüler…), d’anglais (on lui doit une Anthologie bilingue de la poésie irlandaise parue aux éditions Verdier ou encore la traduction de l’œuvre poétique complet de W. B. Yeats chez ce même éditeur) et d’italien (Mario Luzi, Pétrarque, Giorgio Caproni, Roberto Mussapi, Leonardo Sinisgalli…), il dirige depuis 1991 la collection de littérature allemande des éditions Verdier (« Der Doppelgänger », 60 titres au catalogue) et travaille en ce moment à un essai sur l’art de la traduction. De 2003 à 2013 il a tenu une chronique mensuelle sur la poésie contemporaine dans le Magazine littéraire, auquel il continue de collaborer régulièrement.


Pour sa quatrième édition, les organisateurs du prix Louise Weiss de littérature ont choisi de placer l'Europe au cœur des nouvelles, des poèmes et des essais composés par les étudiants de l’Université de Strasbourg. Ce n’est pas en vain que Jean-Yves Masson, le parrain de cette quatrième édition, a exhorté les jeunes auteurs à ré-enchanter l’Europe.

Comme il le relève dans sa préface, les étudiants publiés dans ce recueil sont tous animés par un espoir tenace : « Puissent-ils ne jamais le perdre, et continuer de trouver dans l’écriture des raisons de l’alimenter ».

Lauréats : Morgane Chovet, Suzon Lejeune, Tristan Kopp, Sébastien Laussel, Mathilde Facquez, Charles-Antoine Martin, David Dufour, Jocelin Wolff, Pauline Myotte, Erwan Burel

Commandez le recueil aux Presses universitaires de Strasbourg

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Steinunn Sigurðardóttir / résidence 2016

  • Écrire l’Europe 2022 | Steinunn Sigurðardóttir

Steinunn Sigurðardóttir est née et a grandi à Reykjavík, en Islande. Elle s'initie à la littérature par la poésie et publie son premier recueil de poèmes, Sífellur, en 1969. Pendant ses études de psychologie et de philosophie au University College of Dublin, la jeune poétesse ne cesse d'écrire et continue de publier en Islande. Après s'être essayée à l'art exigeant et formateur de la nouvelle, Steinunn Sigurðardóttir se lance dans la rédaction de romans à partir des années 1980.

Son style sensible et délicat, versant volontiers dans l'humour noir lui permet d'exprimer sa critique de la société contemporaine. L'auteure nourrit son œuvre de longs séjours aux États-Unis, au Japon, ainsi que dans plusieurs pays européens. Elle traduit et écrit également pour la presse islandaise.

Elle compte aujourd'hui plus d'une dizaine de romans publiés en Islande et nombre de ses livres sont traduits en anglais, allemand, suédois, français et bien d'autres langues.

Elle apparaît pour la première fois sur la scène littéraire française en 1993 avec Le Voleur de vie, publié chez Flammarion et adapté au cinéma par Yves Angelo en 1998. En 1995, Steinunn Sigurðardóttir obtient le Prix national de littérature islandais pour son roman La Place du cœur, paru aux éditions Denoël en 2000. Depuis 2008, ce sont les éditions Héloïse d'Ormesson qui défendent l’œuvre de la romancière : Le Cheval Soleil (2008), repris en poche en 2011, Cent portes battantes aux quatre vents (2011) et plus récemment Yo-Yo, récit drôle et subtile de la volonté de guérir tous les types de maux.

Lire Steinunn Sigurðardóttir

C'est bien connu, les habitants de l'Islande lisent beaucoup. Il semble que sur cette île, située à mi-chemin entre l'Europe et les Amériques, la tradition littéraire existe depuis aussi longtemps que les hommes du Nord ont décidé de s'y installer ; comme si les récits, en commençant par les sagas, réchauffaient autant les intérieurs qu'un feu de bois. L'Islande serait donc « un petit paradis littéraire » où vit un grand nombre d'écrivains.

Lire un roman de Steinunn Sigurðardóttir enseigne, fait réfléchir, éduque. L'intrigue commence souvent dans l'intimité d'un narrateur à la première personne mais les thèmes abordés n'en sont pas moins ouverts sur le monde. Les personnages portent un regard critique sur leur société, qui s'exprime au moyen d'un humour grinçant et délicat à la fois. Les phrases sont brèves et honnêtes, à l'image des personnages. L'alternance de paragraphes courts et de paragraphes longs rappelle que la romancière est aussi poétesse, bien que sa poésie ne soit pas encore traduite en français. La cohérence et l'unité de son œuvre traduisent sa fréquentation approfondie des grands auteurs – aucun « Double Travail » ne trouble la lecture. Et de la même manière que le détail d'un souvenir – un yo-yo par exemple – peut attirer toute votre attention, les mots choisis par l'auteure ne sont jamais le fruit du hasard et portent un sens bien spécifique le long de chaque ouvrage.

Les livres de Steinunn Sigurðardóttir, c'est leur mérite, restent à la portée de tous. Le lecteur sourit ou rit aux pages impaires et s'émeut aux pages paires – ou peut-être est-ce l'inverse – et ouvre les yeux sur le monde qui l'entoure.

Cycle de trois conférences accueillie par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.

- Lire les lignes. Littéralement Godot. | Selon Tzvetan Todorov, lorsque Kafka écrit « château », il veut dire château. Lorsque Vladimir et Estragon se surnomment invariablement Didi et Gogo, surnoms féminins, qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Lorsque Didi et Gogo parlent de leur « lune de miel », entendent-ils lune de miel ? Il en va ainsi tout au long de la pièce, entraînée par un fort courant d'allusions et de remarques explicites quant à la nature des relations entre Didi et Gogo. Ma relecture, il y a deux ans, d'En attendant Godot m'a totalement prise au dépourvu, bien que je connaisse déjà bien la pièce de Samuel Beckett. Aujourd'hui, je souhaite surprendre grâce à ce que j'ai découvert en lisant les lignes – et non pas entre les lignes – dans l'esprit, je l'espère, de la réflexion de Tzvetan Todorov sur Le Château de Kafka.

- Deux orphelins, frères improbables : Hans Castorp et Olafur Karason | Ólafur Kárason, le héros poète du superbe roman Lumière du monde d'Halldór Laxness, m'est apparu par erreur à l'âge tendre de mes cinq ans. Ólafur allait devenir l'un de mes plus proches compagnons de voyage au fil des ans.

Hans Castorp, le héros de La Montagne magique de Thomas Mann, m'a trouvée pour la première fois quand j'avais vingt ans. Et une nouvelle fois trois décennies plus tard. C'est seulement à ce moment-là que j'ai compris que ce couple étrange et improbable, Ólafur Kárason et Hans Castorp, était en réalité si profondément lié qu'ils pourraient être qualifiés d'âmes sœurs littéraires. La première chose qui les unit est leur condition d'orphelins. Le protagoniste orphelin a un statut particulier. L'auteur acquiert alors la possibilité de devenir une sorte de beau-parent pour son héros, avec des possibilités bien plus grandes d'élever sa progéniture littéraire qu'il ne pourrait élever ses propres enfants — disposant, eux, de vrais parents. Et l'on peut sans aucun doute considérer La Montagne magique, entre autres, comme un « Bildungsroman », un roman d'apprentissage. Je me pencherai sur les liens possibles entre Halldór Laxness et Thomas Mann, deux grands maîtres du XXe siècle et lauréats du prix Nobel. Bien que leurs styles d'écriture soient loin de se ressembler, ils ne perdent jamais leur ironie, non plus que leur vive sensibilité humoristique, dont l'absurde n'est jamais bien loin. Ólafur Kárason et Hans Castorp sont tous les deux des poètes. Le second le devient lors de sa superbe et inégalable déclaration d'amour à Madame Chaucat. Et ils sont unis par leur naïveté, leur bonté et leur amour, le genre d'amour qui rend la mort insignifiante. Peu importe la pauvreté et le provincialisme du héros islandais, la richesse et le statut bourgeois du héros allemand : le panorama de leur vie présente malgré tout une forte ressemblance, caractérisée par un silence et une solitude immenses ainsi que par la blancheur de mort des neiges alpine et islandaise.

- Le superbe enfer d'Edith Södergran | « La poétesse suéco-finlandaise Edith Södergran, décédée en 1923 à l'âge de 31 ans, n'a jamais cessé de surprendre les amoureux de la poésie par son intensité et son originalité. Elle était une pionnière de la poésie moderne en langue suédoise – très avant-gardiste. Sa proximité avec de nombreuses langues a sans doute également contribué à sa brillante production littéraire. Edith Södergran est allée à l’École allemande de Saint-Pétersbourg et parlait donc couramment l'allemand, ainsi que le russe et le français. Elle a d'abord écrit en allemand, et c'est seulement plus tard qu'elle commença à écrire dans sa langue maternelle, le suédois. Lorsque j'ai lu un soir le poème à voix haute – dans la charmante traduction de Régis Boyer – à mon compagnon compositeur, et que lui et moi l’avionsdéjà lu et entendu de nombreuses fois en suédois et en allemand, j'ai pensé que la clé de l'enfer d'Edith était trouvée. Dans ma conférence, j'utiliserai cette clé pour ouvrir cet espace infernal – un lieu qui ne serait en réalité pas du tout l'enfer, mais un lieu surélevé, aux dimensions du paradis. Un espace que la poétesse ne semble pas apprécier, qu'elle traite avec scepticisme et sarcasme poétique. » St. S.

Cycle d'ateliers avec les étudiants du Département des langues

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Yves Charnet / « Blessure » / 2016

  • Prix Louise Weiss 2016 | « La Blessure » | 3e édition

La 3e édition du concours de littérature des étudiants, le prix Louise Weiss 2016 est lancé sur le thème de la blessure, sous le parrainage d'Yves Charnet.

L’originalité de ce concours ? Il est réservé aux étudiants de l’Université de Strasbourg  qui sont à la fois participants, jury, auteurs et lecteurs. Ils sont invités dans un premier temps à produire un texte sur le thème de la blessure. Seule contrainte : les textes de 15 000 signes doivent comporter au moins une action se déroulant à l’Université de Strasbourg. Ils font également partie du comité chargé de faire une première sélection de nouvelles. Et surtout, tous les étudiants auront la possibilité de voter pour leur texte préféré.

Fort du succès de l’année dernière, plus d’une centaine de nouvelles avant été envoyées, l’expérience est donc renouvelée et sera certainement comme l’année précédente révélatrice de talents.  Et comme l’édition précédente l’a prouvée, une nouvelle fois ce ne sont pas seulement les étudiants en littérature qui sont attendus mais tous les étudiants ayant une pratique d’écriture personnelle tous domaines confondus.

Ce concours est organisé par l’Université de Strasbourg, en partenariat avec l’association Eurobabel et est en lien avec l’édition 2016 des « Rencontres Européennes de Littérature de Strasbourg ». Le dépôt des textes peut se faire jusqu’au 8 janvier 2016. La remise des prix se déroulera le 21 avril avec le parrain de l’édition de cette année, l'écrivain Yves Charnet.


Yves Charnet

La naissance à Nevers en 1962, est une blessure qui ne se refermera jamais. Jamais vraiment. Le bâtard en mal de père et de repères ne va plus cesser de creuser le manque. Les mots, les images, les chansons mais aussi les films, le théâtre, le cirque. Plus tard viendra la corrida. Beaucoup plus tard dans la vie plus au sud.

Il s'agit toujours de se risquer le plus près possible de cette corne dont chaque création conjure et sublime la menace destructrice. Un tel rythme de vie ne va pas sans accidents de parcours : la dépression d'entrée dans l'âge d'homme, l'année blanche dans les crises du milieu de la vie, les ruptures amoureuses. Quelques grandes amitiés avec des monstres sacrés font parapet : le poète Michel Deguy ; des chanteurs comme Claude Nougaro et Serge Lama ; le comédien Denis Podalydès.

Mais c'est au plus seul, dans le risque de basculer de l'autre côté du miroir, que s'écrivent ces livres-exorcismes qui scandent l'aventure de (se) sur-vivre. De Proses du fils (La table ronde, 1993) à La tristesse durera toujours (La table ronde, 2013) ou Le divorce (Belin, coll. "L'extrême contemporain", 2013). Notre autofictif a besoin du miroir des autres pour se  dé-visager : d'où les autoportraits en torero (Juan Bautista, Julien Lescarret), en poète romantique (Maurice de Guérin), en "baroque troubadour" (Quatre boules de jazz, Nougasongs, Alter ego, coll. "Jazz impressions", 2014). Cette enquête autobiographique ne va pas sans une quête poétique. La mélancolie comme en plus. 


Le Prix Louise Weiss de littérature des étudiants de l'Université de Strasbourg a pris son envol. Sélectionnées parmi 140 textes, les dix nouvelles de ce volume déclinent le thème de "La Blessure" dans une variété de formes qui témoigne d'une belle créativité de la communauté étudiante. La préface de l’écrivain Yves Charnet, parrain de nos jeunes auteurs, nous rappelle que la blessure peut être un destin en littérature. S’il souligne que « chaque texte est signé par le "douloureux secret" de celui qui l’écrit », les nouvelles de ce volume montrent aussi comment la blessure peut être apothéosée par l’écriture.

Lauréats : Manon Tendil, Clémentine Kalmbach, Suzon Lejeune, Aurore Bérard, Léa Demaison, Nathaniel Hayoun, Etienne Jeannot, Sébastien Laussel, Morgan-Alexander Remy, Marisa Rubin

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Fatou Diome / « La rencontre » / 2015

  • Prix Louise Weiss 2015 | « La rencontre » | 2e édition

La 2e édition du concours de littératures étudiants, le prix Louise Weiss 2015 est lancé sur le thème de la rencontre, sous le marrainage  de Fatou Diome.

L’originalité de ce concours ?  Il est réservé aux étudiants de l’université de Strasbourg  qui sont à la fois participants, jury, écrivants et lecteurs. Ils sont invités dans un premier temps à produire un texte sur le thème de la rencontre. Seule contrainte : les textes de 15 000 signes doivent comporter au moins une action se déroulant à l’Université de Strasbourg. Ils font également partie du comité chargé de faire une première sélection de nouvelles. Et surtout tous les étudiants auront la possibilité de voter pour leur nouvelle préférée.

Fort du succès de l’année dernière, plus d’une centaine de nouvelles avant été envoyées, l’expérience est donc renouvelée et sera certainement comme l’année précédente révélatrice de talents.  Et comme l’édition précédente l’a prouvée, une nouvelle fois ce ne sont pas seulement les étudiants en littérature qui sont attendus mais tous les étudiants ayant une pratique d’écriture personnelle tous domaines confondus.

Ce concours est organisé par l’Université de Strasbourg, en partenariat avec l’association Eurobabel et est en lien avec l’édition 2015 des « Rencontres Européennes de Littérature de Strasbourg ». Le dépôt des textes peut se faire jusqu’au 23 janvier 2015. La remise des prix se déroulera le 16 avril avec la marraine de l’édition de cette année, Fatou Diome, écrivaine franco-sénégalaise.


Fatou Diome est de nationalité franco-sénégalaise. Elle arrive en France en 1994 et vit depuis à Strasbourg. Après des études de lettres à Strasbourg, elle a enseigné à l'Université Marc Bloch de Strasbourg et à l'Institut supérieur de pédagogie de Karlsruhe, en Allemagne.

Elle est l'auteur de huit livres, dont un recueil de nouvelles La Préférence nationale (Présence Africaine, 2001) ainsi que de cinq romans : Le Ventre de l'Atlantique (Anne Carrière, 2003), et, aux éditions Flammarion, Kétala (2006), Inassouvies nos vies (2008) Celles qui attendent(2010) et Impossible de grandir (2013).

En septembre 2014, elle livrait à Arte un récit en cinq volets de son expérience dans un camp de réfugiés au Népal. 


Le Prix Louise Weiss de littérature des étudiants de l'université de Strasbourg a pris son envol. Sélectionnées parmi les 150 textes produits à l’occasion de la seconde édition du concours, les dix nouvelles de ce volume déclinent le thème de « La Rencontre » dans une variété de formes et une richesse d’imagination qui témoignent que la création littéraire n’a jamais été aussi vivante au sein de la communauté étudiante. La généreuse préface de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, qui fut la marraine de nos jeunes auteurs, constitue une ode aux femmes engagées et un appel, plus nécessaire que jamais, à « défendre les droits humains ».

Lauréats : Erika Bayard, Constance Malbois, Svetlana Bourmaud, Arthur Camboly, Hélène Hoblingre, Camille Jouan, Mélanie Marques, Colin Roinsard, Marie Sébastien, Philippe Trensz

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Philippe Claudel / « Résister » / 2014

  • Prix Louise Weiss 2014 | « Résister » | première édition

Le premiers concours étudiant d’écriture organisé par l’université avec l’association Eurobabel dans le cadre des Rencontres européennes de littérature à Strasbourg est parrainé par l’écrivain et cinéaste Philippe Claudel et propose le thème de composition "Résister".


Trois étudiantes de l’Université de Strasbourg ont été primées le jeudi 20 mars lors d’une cérémonie au Collège doctoral européen dans le cadre des neuvièmes Rencontres européennes de littérature de Strasbourg.


« Surprises », les trois étudiantes l’ont été lors de l’annonce des lauréats du prix Louise-Weiss, premier concours de littérature des étudiants de l’Université de Strasbourg. Marion Chatain, étudiante en 6e année de médecine, s’est vu remettre le premier prix pour sa nouvelle A l’endroit où elle résiste. « Je suis un peu sonnée, avoue-t-elle. Mais je suis très honorée que ma petite nouvelle se soit frayée un chemin jusque-là ! » Léa-Marie Grotzinger, étudiante à l’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg, a, elle, reçu le 2e prix pour Ondes silencieuses. « C’était déjà super d’être dans les dix premiers mais alors dans les trois, c’est un immense bonheur ! », s’exclame-t-elle. Même émotion pour la troisième lauréate, Pauline Boireau, étudiante en médecine, pour son texte La physique ne passera pas. « J’ai du mal à y croire, je suis tellement heureuse que les mots me manquent. Je suis d’autant plus surprise que c’est le premier texte que je soumettais à un jury ! » Les trois jeunes filles ont reçu une dotation financière* et des lots culturels des mains d’Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg, et de Philippe Claudel, parrain de la première édition de ce concours de littérature.

« Je n’ai pas eu la chance d’être parrain dans ma vie personnelle, je suis donc ravi que le prix Louise-Weiss me permette d’être celui de jeunes auteurs, a confié l’écrivain et cinéaste. Le premier texte que j’ai publié est un texte que j’avais écrit lorsque j’étais étudiant, je ressens donc cette émotion qui est la vôtre aujourd’hui. » Philippe Claudel

Trois autres étudiants ont également été distingués : Haïla Hessou, étudiante en double licence à la Faculté des lettres et à la Faculté des arts, a obtenu le 4e prix pour La peau de l’ours, Gauthier Delatron, étudiant à l’IEP, a reçu le 5e prix pour Mais le vert paradis et Marc Eynaud, étudiant à l’EM Strasbourg, a remporté le 6e prix pour Femme fatale. Un recueil de ses six nouvelles distinguées par le suffrage des étudiants sera bientôt édité aux Presses universitaires de Strasbourg.

Edouard Mehl, vice-président Sciences en société et porteur du prix Louise-Weiss, a profité de cette cérémonie pour rappeler que « ce prix a été fait par et pour les étudiants. Et être étudiant, ce n’est pas simplement suivre des cours, c’est aussi se cultiver, prendre le temps de développer ses talents ; il faut profiter de cette liberté offerte par le temps des études pour vous chercher et trouver un chemin vers vous-mêmes ».

La remise des prix a également été l’occasion pour Gabrielle Feyler, conservatrice du musée Louise-Weiss de Saverne, d’évoquer le parcours de femme de lettres et de femme engagée de Louise Weiss, « qui a toujours voulu montrer son implication dans la construction d’une Europe unie ».

Plus tôt, l’écrivain français Marcel Cohen s’est vu remettre le prix Jean-Arp de la littérature francophone par la représentante de la Direction régionale des affaires culturelles Alsace et Alain Beretz. Ce dernier a tenu à signifier son « honneur de distinguer une grande voix de la littérature francophone qui nous fait voir et vivre le monde autrement à travers ses œuvres ». Marcel Cohen  a plaisanté en se disant surpris que ce prix soit attribué « à un homme né aux portes de Paris dans une famille d’origine turque qui parle l’espagnol du 15e siècle » avant de remercier les différents acteurs pour cette récompense.


"Résister", tel était le thème proposé pour la première édition du Prix Louise Weiss de littérature des étudiants de l'Université de Strasbourg. Il se décline ici sous les formes les plus inattendues, allant du récit réaliste à la nouvelle fantastique en passant par la prose poétique. Préfacé par l'écrivain et cinéaste Philippe Claudel, le présent volume rassemble les six nouvelles les plus appréciées par un jury composé de l'ensemble des étudiants de l’université. Le lecteur y trouvera aussi bien la fraîcheur de l’imagination libre que le souci de "l’être vrai". Ainsi que l’écrit Philippe Claudel: "Ces jeunes textes sont des aubes".

Lauréats : Marion Chatain, Léa-Marie Grotzinger, Pauline Boireau, Haïla Hessou, Gauthier Delatron, Marc Eynaud

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