L’Université de Strasbourg (Unistra) héberge 63 plateformes scientifiques de recherche et de services réparties dans les trois grands domaines. Ces plateformes sont organisées selon un modèle quasi-unique – voire totalement unique – dans le paysage universitaire, grâce à un processus de labellisation et de cartographie, géré par Erwin Guet, coordinateur opérationnel du réseau Cortecs.
Sommaire
Le réseau Cortecs, un partenariat Unistra, CNRS, Inserm, Conectus
À l’Unistra, ces plateformes sont pour la plupart intégrées à Cortecs. « Ce dispositif est né de la volonté de l’établissement de cartographier précisément les plateformes sur le site universitaire de Strasbourg dans le but de soutenir leur développement et de promouvoir leurs activités », explique Erwin Guet. La singularité de Cortecs repose à la fois sur son processus de labellisation et sur l’organisation de ces plateformes en réseau, via le site web cortecs.unistra.fr. Cette interface participe à une meilleure identification de leurs expertises par les acteurs académiques et socio-économiques.
L'intégration à Cortecs n'est pas automatique. « Pour en faire partie, une plateforme doit répondre à 14 critères précis, le facteur le plus déterminant étant un degré d'ouverture important », souligne Erwin Guet. « Il est indispensable que les équipements de pointe des plateformes puissent être accessibles à la communauté académique et à la sphère socio-économique et que, dans le cadre de la science ouverte, les résultats de la recherche soient mis à disposition lorsque cela est possible. » Si la structure candidate au processus Cortecs n’est pas ouverte à l’extérieur, celle-ci n’est pas éligible à la labellisation. On parle alors d’un plateau technique.
Une fois les étapes du processus validées, Cortecs offre une dotation annuelle en plus d’un accompagnement constant. En 2024, 515 000 euros ont été répartis sur les 63 plateformes labellisées.
Un réseau ouvert à la société
« Sur le plan académique, plus de 340 partenariats locaux, nationaux et internationaux ont été établis en 2022 avec des institutions. Ces partenariats impliquent aussi bien des collaborations de recherche que des prestations de service ou encore des prestations de recherche. Chaque année, les plateformes de l’université sont sollicitées pour de nouveaux partenariats », indique Erwin Guet.
Des échanges avec l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) sont en cours, afin que chacune des universités puisse bénéficier des infrastructures de l’autre. Une chance pour Strasbourg de s’appuyer sur ce qui fait aussi sa particularité : son positionnement tri-national. Les universités du réseau KTUR et de l’alliance EPICUR s’intéressent également de près au développement de Cortecs.
Les partenariats des plateformes s’étendent également au monde socio-économique. En 2022, 253 partenaires, dont 78 à l’international ont sollicité les plateformes de l’université dans le cadre de collaboration de recherche ou de prestations de service.
Ces partenariats académiques et socio-économiques, sont des composants essentiels de la valorisation de la recherche, puisqu’ils ont rapporté 7,707 M€ en 2023, chiffre en croissance d’année en année.
