L'Institut de technologie de Karlsruhe (Karlsruher Institut für Technologie, KIT) héberge plus d’une trentaine de plateformes scientifiques de pointe sur ses six sites de recherche et d’innovation. Dans le cadre de l’alliance qui lie les deux universités, le KIT met à disposition des chercheurs de l’Université de Strasbourg une partie de ces équipements, sous certaines conditions.
Sommaire
Une université technique d’excellence
Sur plus d’une centaine d’universités en Allemagne, 11 seulement sont labellisées université d’excellence. Le KIT est un de ces centres de recherche de choix. Il fait également partie de la Helmholtz-Gemeinschaft, plus grand organisme de recherche allemand et forme avec les universités d’Heidelberg et d’Ulm des clusters d’excellence. Enfin, il est un partenaire historique de l’Université de Strasbourg au travers d’Eucor – le campus européen, et plus récemment via l’alliance Epicur, qui vise entre autres à favoriser les coopérations dans la recherche.
Des sujets de recherche tournés vers l’innovation
Le KIT concentre ses efforts principalement sur la transition énergétique, la mobilité future et la technologie de l’information, ce qui comprend la robotique et l’intelligence artificielle, pour apporter des solutions scientifiques dans ces domaines où la demande en innovation est très forte. Ces activités sont complétées par de la recherche fondamentale en matériaux, en physique des particules ou encore en biologie.
Des plateformes scientifiques de pointe à une heure de Strasbourg
Certaines des plateformes du KIT sont accessibles gratuitement sur demande et sur la base de collaboration aux chercheurs de l´Université de Strasbourg. Il en existe une trentaine, pour une grande partie orientée vers la physique. Elles regroupent des équipements de laboratoires ultra-modernes, des systèmes de calcul haute performance et des installations à grande échelle de renommée mondiale.
Focus sur quatre plateformes
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Energy Lab 2.0 – Plus grande infrastructure de recherche sur les énergies renouvelables en Europe, on y étudie la connectivité intelligente entre les sources d'énergie respectueuses de l'environnement et les méthodes de stockage. Des systèmes énergétiques futurs y sont également simulés et testés sur la base de données réelles de consommation. Un ensemble d'installations lie les flux d'énergie électrique, thermique et chimique, ainsi que les nouvelles technologies de l'information et de la communication. L'objectif de ces recherches est d'améliorer le transport, la distribution, le stockage et l'utilisation de l'électricité.
Katrin – L’expérience en cours se penche sur la question la plus cruciale en physique des neutrinos : quelle est l'échelle absolue de la masse des neutrinos ? Ces particules fantômes de l'Univers sont la clé pour résoudre des problèmes dans la science à de nombreuses échelles, reliant le microcosme des particules élémentaires aux plus grandes structures de l'Univers. La collaboration internationale Katrin réunit une expertise mondiale en matière de désintégration β du tritium dans une expérience clé dans le domaine de la physique astroparticulaire. Elle regroupe plus de 150 scientifiques, ingénieurs, techniciens et étudiants provenant de 12 institutions en Allemagne, au Royaume-Uni, en République tchèque et aux États-Unis.
Kara – Cette infrastructure de recherche offre un anneau de stockage de 2,5 GeV et une source lumineuse pour des expériences avec des faisceaux d'électrons et un rayonnement synchrotron, permettant des observations approfondies de la matière, des structures biologiques et des matériaux. En tant qu'installation d'essai au sein de la Plateforme de technologie des accélérateurs au KIT, Kara soutient la recherche et le développement pour les accélérateurs et détecteurs futurs. Un large éventail de méthodes sont pratiquées dans ce cadre, comme la technologie des aimants supraconducteurs, la simulation et la modélisation, les diagnostics novateurs, les détecteurs ultra-rapides et l'électronique de lecture, l'IA et l'apprentissage automatique, ou encore la robotique. Le KIT compte également un accélérateur linéaire, le Flute.
HoreKa – Avec cette infrastructure, le KIT met à disposition un nouveau superordinateur pour de nombreuses disciplines. HoreKa figure parmi les 15 ordinateurs les plus puissants en Europe, il peut fournir une puissance de calcul de plus de 17 pétaFLOPS, soit 17 billions d'opérations de calcul par seconde, ce qui correspond à la performance de plus de 150 000 ordinateurs portables. Les chercheurs dans les domaines des sciences du système terrestre, des sciences des matériaux, de la recherche sur l'énergie et la mobilité en ingénierie et de la physique des particules pourront particulièrement en profiter.
