Paulina est étudiante en licence 3 de lettres modernes à la Faculté des lettres. Elle est aussi élue étudiante au conseil d'administration de l'université.
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30/04/2020
« Je suis confinée chez mon copain, où je suis hébergée gratuitement depuis que j'ai perdu mon logement il y a quelque temps.
Nous partageons avec notre chat un studio d'une vingtaine de mètres carrés. Je n'ai pas pu rentrer chez ma mère car elle habite au Mexique.
Cette période est particulièrement difficile pour moi car je ne peux pas travailler donc je n'ai pas de revenus autres que ma bourse. Heureusement mon copain continue à percevoir son salaire étant au télétravail.
En début du confinement, j'ai été malade. Selon mon médecin j'ai pu attraper le coronavirus, même si ce n'était pas une forme grave. Ceci a entraîné un peu de retard dans mon suivi des cours, donc il faut que je trouve du temps pour me rattraper.
Cependant, travailler dans ces conditions est assez difficile car je n'ai pas un espace de travail où m'isoler pour suivre mes cours et passer mes examens. Normalement je travaille en bibliothèque mais elles sont toutes fermées dû au confinement. Pour l'instant avec mon copain on partage tour à tour le bureau et la chaise qu'on a, tandis que l'autre essaie de travailler par terre ou sur le canapé.
Avant le confinement, je n'ai malheureusement pas pu me procurer toutes les œuvres dont j'avais besoin pour mes études, donc j'essaie de travailler avec les ressources qui se trouvent en ligne. Cependant cela n'est pas toujours évident car je n'ai pas un débit internet très haut et mon ordinateur est lent.
Ce manque d'isolement et devoir m'adapter à suivre mes cours complètement en numérique rendent cette situation assez compliquée. Il y a des matières qui ne passent pas très bien dans un format numérique, et maintenir un contact par mail avec chacun des professeurs peut être un peu compliqué. Les consignes par rapport aux évaluations, aux cours, et autres ne sont pas très claires parfois, ou arrivent en retard, mais je sais que les professeurs font de leur mieux pour adapter leurs cours. J'ai peur de me tromper, d'avoir des problèmes techniques, ou encore de ne pas réussir à fournir un bon travail.
Pour être honnête, je n'en peux plus d'attendre la fin du confinement. Être isolée de cette manière, loin de ma famille, et avec la charge de devoir suivre mes cours et passer mes examens dans ces conditions est très angoissant et affecte ma santé mentale. Cependant, si je veux finir ma licence, il faut que je réussisse à dépasser tout cela. »