Virtual Staff Exchange - Echange interculturel entre personnels
“When in Rome, do as the Romans do.” Wirklich? *
La ligne de conduite proverbiale attribuée à Saint-Ambroise et volontiers citée par les locuteurs anglophones suffit-elle à garantir le succès de rencontres professionnelles franco-allemandes ? Quel rôle jouent les stéréotypes ? Suffit-il de partager les mêmes valeurs pour éviter tout malentendu ou faux-pas?
C’est par le récit d’un cas d’école − l’histoire d’un rendez-vous professionnel raté entre un Allemand et son partenaire français − que la formatrice Nina Dasouqi introduit le sujet très concrètement. Chacun des participants est invité à noter ses impressions, puis à en discuter en sous-groupes franco-allemands de quatre personnes… où l’on apprend par exemple que les repas interminables – conformément au cliché, une participante allemande n’a-t-elle pas été conviée par ses partenaires français à un repas comprenant sept plats ! − ne sont pas l’apanage de la culture française et que les repas de Noël en Allemagne n’ont rien à leur envier.
Chercheuse et consultante en management interculturel, N. Dasouqi a elle-même constamment navigué entre la France et l’Allemagne au long de son parcours scolaire et universitaire. Aussi alterne-t-elle naturellement quelques apports théoriques (les quatre dimensions de la diversité selon L. Gardenswartz et A. Rowe, le modèle de développement de la sensibilité interculturelle de M.J. Bennett, le modèle dit « de l’iceberg » d’E. Schein), des exemples et des moments de discussion.
Des échanges interculturels et plurilingues
Au cours de deux autres sessions d’échanges minutées en sous-groupes, les participants sont amenés à comparer leurs valeurs et la manière dont celles-ci s’inscrivent dans leur activité professionnelle, puis les méthodes et styles de communication dans leurs services respectifs. Il en ressort que si différences il y a, leur répartition ne suit pas nécessairement la frontière entre les deux pays mais que d’autres facteurs jouent tels que l’âge, le statut ou les accointances politiques, pour n’en citer que quelques-uns.
Les participants exercent en formation continue, en composante, en scolarité centrale, dans les bibliothèques et dans les relations internationales. Selon les configurations au long de la matinée et les compétences de chacun, ils dialoguent en allemand, anglais ou français, le seul impératif étant de s’assurer que tous comprennent : une belle démonstration de plurilinguisme à l’œuvre !
Organisée par les directions des relations internationales des deux universités, cette matinée d’échange interculturel et plurilingue s’inscrit dans la continuité de leur stratégie d’internationalisation des services et traduit leur volonté de promouvoir la mobilité pour tous. « Elle contribue à renforcer l’identité internationale des établissements », indique Irina Simion, directrice des relations internationales de l’Unistra. Une première expérience à renouveler avec d’autres partenaires stratégiques ?
* « Quand vous êtes à Rome, faites comme les Romains. » Vraiment ?