L’Université de Strasbourg (Unistra) s’engage dans une démarche visant le renouvellement du label Human resources strategy for researchers (HRS4R), certification délivrée par la Commission européenne, incontournable pour l’attractivité de l’université. Rencontre avec Muriel Muzet, référente recherche des projets transverses de l’Unistra, en charge du dossier de renouvellement HRS4R.
L’Université Louis Pasteur de Strasbourg s’était engagée dès 2006 à respecter les principes de la Charte européenne du chercheur et le Code de conduite pour le recrutement des chercheurs. L’Unistra a réaffirmé cet engagement en obtenant le label HRS4R en 2017.
« Notre université a été l’une des premières en France à recevoir la certification HRS4R », explique Muriel Muzet. Structuré autour de quatre axes principaux, le recrutement et la carrière, la formation, le soutien à la recherche et la qualité de vie au travail, le label témoigne de l’engagement de l’établissement à offrir un environnement favorable aux chercheurs et améliorer son épanouissement professionnel.
« Ce logo renforce notre attractivité, non seulement auprès des chercheurs, mais aussi des bailleurs de fonds comme Horizon 2020 ou l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui intègrent de plus en plus l’obtention du label HRS4R dans leurs critères », ajoute Muriel Muzet.
En 2017, trente initiatives ont été soumises à la Commission européenne, parmi lesquelles une vingtaine ont déjà été réalisées. Ces actions incluent notamment la publication d’un guide du chercheur, qui fournit des informations sur le soutien à la recherche, la formation et la mobilité. Le développement de l'open access et de la plateforme Univoak a constitué le premier pilier de la politique de science ouverte de l’Université de Strasbourg. D’autres mesures, comme l’adoption d’une politique de recrutement ouverte, transparente et fondée sur le mérite (OTM-R), visant à mieux accompagner les chercheurs dans leur parcours, à améliorer leurs conditions de travail et à soutenir les membres du personnel en situation de handicap ont également été développés.
Sans oublier, la création d’une vice-présidence égalité-parité en charge de développer des actions liées à l’éthique, l’intégrité et la déontologie et le réseau contre le harcèlement sexuel, le sexisme et l’homophobie qui ont été plébiscités par la Commission européenne lors de l’évaluation à mi-parcours, tout comme le développement de formations (dont certaines en anglais) visant à soutenir l’intégration des doctorants dans le monde professionnel, avec l'identification de parcours de carrière.
De nombreuses autres actions ont été réalisées ces dernières années, et un état des lieux de l’avancement de ce plan d’actions a été communiqué à la communauté scientifique de l’Unistra en juillet 2024.
Désormais, l’heure est à la préparation du dossier pour le renouvellement du label pour trois ans, avec en ligne de mire l’audit de la Commission européenne en mars 2025. « Il est essentiel que ce travail se fasse en concertation avec les chercheurs. C’est pourquoi nous lançons des groupes de travail au début du mois de novembre, du doctorant au chercheur confirmé, afin d’échanger sur de possibles améliorations et de recueillir des propositions pour 2025-2028 », souligne Muriel Muzet.
