L’Insectarium, future extension de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire (IBMC) sera un espace dédié à l’étude des maladies véhiculées par les moustiques telles le paludisme, la dengue ou le virus Zika. Financé dans le cadre de l’opération campus, l’Université de Strasbourg et le CNRS se dotent ainsi d’infrastructures performantes aux normes internationales de confinement pour mener des recherches de pointe, afin de comprendre et combattre ces pathologies.
L’IBMC est un des pôles d’excellence strasbourgeois dans le domaine de la biologie fondamentale. Il héberge trois unités propres du CNRS avec plus de 230 chercheurs, doctorants et personnels techniques dont Jules Hoffmann, Prix Nobel de médecine 2011 et médaille d’or du CNRS.
Sophie Béjean, rectrice de l'académie de Strasbourg, Chancelière des universités d'Alsace représentant Stéphane Fratacci préfet de la région Alsace, Daniel Boujard, directeur adjoint scientifique à l’Institut des sciences biologiques du CNRS représentant Alain Fuchs, président du CNRS, Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg, Jules Hoffmann, Prix Nobel 2011 et Jean-Luc Imler, responsable scientifique du projet Insectarium ont procédé à la pose de 1ère pierre de l’Insectarium, extension de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire, jeudi 8 septembre 2016 à 11H30.
Ils ont été accueillis par Sylviane Muller, directrice de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire
et du laboratoire ICT et Pascale Romby, directrice du laboratoire ARN accompagné de Patrice Soullie, délégué régional du CNRS et Yves Larmet, vice-président Patrimoine de l’Université de Strasbourg ainsi que Pascal Grabli et Fabrice Denoyer, architectes du Cabinet Celnikier-Grabli Architectes.
Un projet architectural au service d’une recherche à enjeu de santé publique fort
Les moustiques sont vecteurs de pathologies humaines de type parasitaire ou viral.
Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue au monde. Chaque année celle-ci est responsable de plus de 430 000 décès, dont 90 % sur le continent Africain. Le moustique est également le vecteur de virus comme la dengue, le chikungunya ou plus récemment Zika.
Tout l’enjeu scientifique des équipes de recherche est de comprendre comment les parasites et les virus infectent les hommes et les moustiques afin de développer de nouvelles stratégies pour soigner les personnes infectées et pour réduire la transmission des pathogènes.
Cette plateforme expérimentale de haute technologie, biosécurisée regroupant notamment une animalerie et un insectarium donnera la possibilité d’infecter les moustiques avec des pathogènes humains, étape essentielle pour comprendre les interactions entre les moustiques et leurs pathogènes et tester de nouveaux moyens de lutte.
Le financement de l’opération
Les partenaires ont prévu un budget de près de 6 millions d’euros, pour la réalisation de cette extension de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire. Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’Opération Campus. L’Université de Strasbourg assure la maîtrise d’ouvrage.
Le plan de financement se répartit comme suit :
- Etat : 5,960 millions d’euros
- CNRS : 58 000 euros