Gema, 21 ans, en 4e année de pharmacie, en échange Erasmus
« Ici en France, j’ai dû piocher des cours dans plusieurs années pour que cela colle le plus possible avec le programme de la 4e année de pharmacie. Un cursus que je suis à Madrid. En Espagne, la formation dure cinq ans, l’année prochaine, la dernière, est donc très importante. Si je voulais faire Eramsus, c’était cette année ou jamais ! J’avais pris ma décision avant que débute la pandémie.
Psychologiquement, ça a été difficile : en avril-mai l’an dernier, je ne savais pas si j’allais pouvoir partir. Des amis apprenaient que leur mobilité était annulée. Cette incertitude a duré jusqu’au bout. On part aussi sans savoir si on ne va pas être confiné à un moment ou l’autre de l’année, ça rajoute de l’anxiété au fait de partir dans un pays inconnu, loin de ses proches.
Heureusement, il y a beaucoup d’Espagnols à Strasbourg ! On s’est tous retrouvés en septembre-octobre, quand tout était encore ouvert. En Erasmus, on a tendance à se faire des amis dans sa communauté, et je pense que cela a encore été accentué par la pandémie.
La période la plus difficile a clairement été en novembre-décembre : le couvre-feu à 18 h ne colle pas du tout avec nos habitudes de vie espagnoles, avec un déjeuner tardif et un dîner encore plus tardif, on commence à profiter tard de la fin de journée. Là, je pouvais seulement aller en cours et rentrer chez moi, il faisait déjà nuit, c’était déprimant !
Maintenant, je suis en pleine session d’examens du 2e semestre. Ils se termineront pile au moment de la ré-ouverture des terrasses. Je compte bien en profiter, pour finir mon expérience Erasmus comme elle a commencé, sur une note très positive ! Cette année aura été très spéciale, mais je ne regrette pas du tout mon choix d’être partie ! »
Propos recueillis par Elsa Collobert
